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… de la proposition du Collectif national des pharmaciens d’étatiser une partie des officines

Publié le 12 janvier 2002
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Etatiser une partie des officines serait une fausse solution. Les règles du jeu ne seraient pas les mêmes entre les deux catégories de pharmacies et la cohabitation deviendrait difficile. En effet, les « pharmacies d’Etat » pourraient se permettre d’avoir des résultats déficitaires. En vendant un médicament moins cher, elles inciteraient les clients à venir chez elles et à fuir nos officines. Et si les officines ne sont plus viables pour les libéraux, elles ne le seront pas plus pour l’Etat.

Alain Le Thiec, Kervignac (56)

Ce n’est pas digne de nous ! Les pharmaciens entrepreneurs doivent assumer aussi bien leur réussite que leur échec et je ne vois pas pourquoi il faudrait demander à l’Etat de venir à notre secours. D’autant qu’il existe d’autres solutions comme le transfert ou le regroupement ou, pourquoi pas, constituer un fonds professionnel permettant à un groupe de pharmaciens de racheter l’officine et d’en rendre ensuite la licence au préfet. Si les officinaux veulent devenir fonctionnaires, ils n’ont qu’à aller exercer dans les pharmacies à usage intérieur.

Jacky Meunier, Châtellerault (86)

On peut aujourd’hui s’interroger sur l’indépendance de certaines pharmacies qui, financièrement, sont sous la coupe des grossistes-répartiteurs ou de sociétés capitalistiques de type SEL. Le fait pour une pharmacie d’appartenir ou d’être assimilée à la fonction publique n’est peut-être pas une mauvaise chose. Cela permettrait de préserver le maillage des pharmacies de proximité et donc la santé publique. Le fonctionnariat peut être une planche de salut pour les petites officines qui, un jour ou l’autre, n’auront plus les moyens d’exister seules. Il peut ouvrir des débouchés et offrir des plans de carrière que l’on ne trouve malheureusement pas dans les officines libérales.

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Didier Giron, Courbevoie (92)