… de la création d’un troisième syndicat de titulaires d’officine

Que peut apporter un nouveau syndicat ? Eventuellement un peu plus de représentativité de la profession mais certainement pas un poids supplémentaire dans les négociations. La tutelle nous a toujours plus ou moins tout imposé car la pharmacie dépend d’un système d’assurance financé par l’argent public. On ne peut pas tout avoir. Cela peut être une bonne chose si on sent à travers ce syndicat un discours plus musclé, rajeuni et contestataire. Il faudra qu’il soit jusqu’au-boutiste dans son opposition, car si c’est pour mener des discussions sans fin avec le gouvernement qui l’amènent à traîner des pieds, ce n’est pas la peine !

Sylvain Defives, Wavrin (59)

Le bureau national de la Fédération aurait dû faire un pas vers ceux qui aujourd’hui la quittent. Cette séparation provient d’une politique trop distante d’un président qui s’est coupé de sa base. On reprochait à son prédécesseur de n’être que la courroie de transmission du gouvernement, sur ce plan, Bernard Capdeville a fait doublement mieux. On peut également regretter qu’il n’ait pas continué à soutenir un projet professionnel initié par Marie-José Augé-Caumon qui avait le mérite de redorer le blason du pharmacien et de mettre en avant l’utilité de son rôle. Il faut maintenant espérer que ce syndicat dissident se comporte en aiguillon de la profession et soit une force de propositions, même si celles-ci ont de grandes chances de ne jamais aboutir.

Christine Hardy, Gueugnon (71)

Un syndicat de plus ou de moins, au stade où l’on en est, ça ne changera pas grand-chose. Ceux qui sont à l’origine de ce nouveau syndicat ont agi à des fins électoralistes. La concurrence, en matière de commerce, réveille les initiatives. Mais dans notre profession, ça ne risque pas d’être le cas. Chaque action qu’elle tente a l’effet d’un coup d’épée dans l’eau. L’unité derrière un seul syndicat réellement efficace aurait été préférable à trois syndicats qui ne feront rien de plus.

Bernard Manivet, Narbonne (11)