Cure d’austérité en Belgique

Après l’Allemagne (Le Moniteur n° 2416), la Belgique impose une cure d’austérité au médicament. Son gouvernement prévoit une économie de 220 millions d’euros (8,87 MdFB) sur le poste médicament sur une économie totale de 460 MEuro(s).

« Le budget de la santé explose, reconnaît Bernard Bailleux, représentant les officinaux belges, mais nous regrettons une nouvelle fois que l’officine soit la seule touchée. » En sus d’une économie de 1,8 MdFB cette année, le gouvernement a décidé que le développement des génériques remboursables devra apporter 1,4 MdFB d’économies supplémentaires. En juillet 2002, le taux de référence des remboursements devrait baisser alors que le prix du générique sert déjà de base au remboursement depuis juin 2001. Sont aussi prévus une hausse du ticket modérateur pour les gros conditionnements, une nouvelle baisse des vieux médicaments (- 12 %), un prélèvement de 1,5 MdFB sur les marges des pharmaciens, une action sur les AINS et les antibiotiques trop dispensés, et enfin une baisse générale de 1,5 % du prix public des médicaments.

« La base grogne très fort, indique Bernard Bailleux, nous sommes dans une spirale où la rentabilité de nos officines diminue : – 3,26 % entre 1996 et 2000. » Là-bas aussi des négociations sont en cours avec une compensation possible sur le non-remboursable ou bien la suppression de la ristourne sur le remboursable.* Les officinaux européens sont peu à peu tous mis au même régime…

* En fin d’année, les pharmaciens belges accordent à leurs clients une ristourne de 10 % sur présentation de leurs tickets de caisse.