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- Covid-19 : les pharmaciens d’Outre-mer confrontés aux mêmes difficultés qu’en métropole

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Covid-19 : les pharmaciens d’Outre-mer confrontés aux mêmes difficultés qu’en métropole
Pénuries de masques, chute de l’activité… Les pharmaciens de Guadeloupe, Martinique et de la Réunion sont confrontés aux mêmes problématiques que les officinaux de la métropole. « Nous avons reçu une première dotation de masques mais en quantité limitée, juste dix boîtes, et sans consignes précises pour la distribution. Il y a beaucoup de couacs. Nous avons dû aussi faire face aux énervements d’infirmières et même d’un biologiste qui voulaient des masques », relate Douglas Bravo, titulaire au Lamentin en Martinique. « Nous n’avons pas eu de livraisons de masques y compris la dotation pour les pharmaciens. D’ailleurs, je ne comprends pas que l’on fasse un distinguo entre pharmaciens et préparateurs, et qu’il n’y ait pas de masques pour eux », ajoute de son côté François Foucan, titulaire aux Abymes en Guadeloupe.
A la Réunion, les pharmaciens ont également reçu des dotations très inférieures à celles annoncées. Face à cette situation, l’Agence régionale de santé a distribué des masques aux officines. « Ils devaient être entreposés tout au fond d’une cave, car ils étaient moisis. Nous n’avons donc pas pu dépanner les professionnels de santé », explique Irchad Akhoun, pharmacienne adjointe à la pharmacie Beauséjour à Saint-André.
A ces problèmes, s’ajoute une très forte baisse de l’activité des officines dans ces trois îles. Pourtant, le confinement n’est pas toujours bien respecté. « Nous voyons encore beaucoup de monde et des familles viennent à la pharmacie pour acheter des produits, car c’est leur seule sortie. Mais dès lundi 30 mars, nous allons contrôler les entrées à la pharmacie pour n’avoir qu’une personne par famille dans l’officine », détaille Irchad Akhoun. « En Martinique, tous les transports en commun ont été arrêtés. De fait, tout le monde prend sa voiture pour se déplacer et faire les courses y compris pour des gens de sa famille », observe Douglas Bravo.
Face à cette chute d’activité, les officines ferment plus tôt que cela soit en Guadeloupe, en Martinique ou à la Réunion, à savoir à 18 heures. Mais il est difficile de savoir comment va évoluer la situation, car pour l’instant, ces territoires sont encore peu touchés par l’épidémie : 96 cas en Guadeloupe dont 1 décès, 93 cas à la Martinique, 135 cas confirmés à la Réunion (source ARS au 27 mars 2020).
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