Cour des comptes : un rapport « médiocre » aux yeux de l’USPO

© L’USPO renvoie le rapport de la Cour des comptes dans les cordes - DR

Cour des comptes : un rapport « médiocre » aux yeux de l’USPO

Publié le 21 septembre 2017
Par Matthieu Vandendriessche
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L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a réagi jeudi 21 septembre dans un court communiqué aux éléments concernant le secteur officinal contenus dans le dernier rapport de la Cour des comptes.

Le syndicat indique avoir eu connaissance de la charge qui serait lancée dans ce rapport à charge contre l’officine dès le mois de juillet, qui a vu également la signature par l’USPO de l’avenant à la convention pharmaceutique. « Il nous fallait sceller rapidement les moyens de la réforme de la profession avec l’Assurance maladie », confie-t-elle.

Sur le fond du rapport, qui cible notamment le coût de la substitution générique, « les économies engendrées ne sont jamais citées, alors que personne ne conteste l’efficacité des pharmaciens » dans ce domaine.

Par ailleurs, poursuit l’USPO, « le changement des quotas de la loi de répartition a été fait pour sécuriser les regroupements et les rachats-fermetures financés par la profession. Le rapporteur l’utilise pour stigmatiser un surnombre artificiel d’officines, argument particulièrement malhonnête ».

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Pour le syndicat, la Cour des comptes n’est pas compétente à s’exprimer sur la vente des médicaments en GMS et sur l’ouverture du capital, sans effets sur les comptes sociaux.

Le rapport apparaît comme contradictoire : « Il conseille une rémunération à l’acte pour la profession, déjà réalisée dans la nouvelle convention 2018-2020, qu’il ne manque pas de critiquer dans le même rapport ».

Au final, pour le syndicat, le travail de la Cour des comptes est « obsolète et excessif », il « fera partie des rapports médiocres publiés parfois par cette institution ».

Mercredi 20 septembre, par voie de communiqué la FSPF en avait appelé au président de la République et à la ministre de la Santé pour qu’ils se prononcent clairement sur la remise en cause du réseau officinal par les magistrats de la rue Cambon.