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© Getty Images/iStockphoto
Coupures d’électricité : les officines devront se débrouiller
Le gouvernement a présenté le 30 novembre son dispositif pour anticiper les coupures d’électricité. Pas d’exception pour les officines, elles subiront les délestages potentiels en cas de tension sur le réseau électrique.
L’officine ne sera pas exemptée d’éventuels délestages électriques dans le cadre d’une « solution nationale », selon les services de Matignon, cités par APMNews. Alors que la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) se sont mobilisés pour exonérer les pharmacies d’officine de coupures d’électricité programmées en cas de production insuffisante, on s’achemine, toujours selon Matignon, vers des solutions au cas par cas, en lien avec le préfet. Seuls les hôpitaux, casernes et quelques autres lieux prioritaires, selon une liste confidentielle, et leur quartier seront épargnés. « En revanche, pour les pharmacies qui pourraient être touchées pendant une coupure organisée, la période d’anticipation dans laquelle nous sommes leur permet de s’organiser ». Une affirmation de Matignon que conteste l’USPO. « Il est impossible de s’organiser alors que nos portes vont s’ouvrir, que nous n’aurons plus moyen de téléphoner pour trouver des secours, etc… », s’alarme Pierre-Olivier Variot, son président. « Chaque pharmacien qui se sent en danger va écrire à son préfet pour demander une protection », poursuit celui qui a déjà envoyé un courrier à son conseil d’administration dans le but que tous les préfets soient alertés sur la situation de la profession. Le 2 décembre, il a même rédigé une lettre type pour ses adhérents, qui pourront utiliser ce texte afin d’avertir leur propre préfet.
Vigilance sur les patients fragiles
De son côté, le gouvernement continue à se préparer à des délestages alors que le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE estime le risque de tension « élevé » pour janvier. Une circulaire de neuf pages adressée le 30 novembre aux préfets (hors Corse, non concernée car reliée au système de distribution italien) précisait les modalités des coupures et des informations potentiellement utiles au comptoir pour informer les patients. Comme déjà annoncé, l’interruption du service durera au maximum 2 heures d’affilée, durant les pics de consommation, entre 8h et 13h et entre 18h et 20h. Tournante, elle touchera chaque fois des portions de département. L’information sera connue la veille. Le site https://coupures-temporaires.enedis.fr permettra de savoir, adresse par adresse, si sa zone est touchée, et l’heure de la coupure.
Avec le délestage, les communications par téléphone et internet seront interrompues. Il ne sera pas possible d’appeler les numéros de secours comme le 15 (Samu), le 18 (sapeurs-pompiers)… Seul le 112, numéro d’urgence européen, pourrait être accessible « avec des chances bien plus élevées que l’appel soit acheminé, dès lors que la zone d’émission sera couverte par au moins un opérateur », précise la circulaire qui encourage aussi les préfets à « rappeler aux communes la nécessité de procéder à l’inscription des personnes vulnérables sur leurs registres de personnes fragiles. »
Le document rappelle aussi que les agences régionales de santé (ARS) « sont en charge du recensement des patients à haut risque vital (PHRV) », comme les patients hospitalisés à domicile ou dépendants d’un équipement médical électrique. Il s’agit du dispositif habituel mais il est, cette fois, assorti d’un système d’information spécifique. Il est prévu que ces patients soient contactés deux ou trois jours avant le délestage par les gestionnaires de réseaux de distribution (Enedis ou ELD). « Enedis tiendra informées les ARS de toute situation particulière qui nécessiterait une prise en charge adaptée », précise la circulaire.
Produits de la chaîne du froid : où sont les bonnes pratiques ?
Alors que les officines s’attendaient à recevoir des fiches de bonnes pratiques de la part des autorités de santé concernant les produits de la chaine du froid, la circulaire précise que « des fiches, détaillant secteur par secteur (écoles, justice, transports routiers, chaîne du froid…) les mesures d’accompagnement prises au plan national et les actions nécessaires au niveau local » seront communiquées aux préfets. Contactée par Le Moniteur des Pharmacies le 2 décembre au matin, la Direction générale de la santé (DGS) n’était ni en mesure de préciser les modalités de l’envoi de fiches de bonnes pratiques aux officines ni le calendrier.
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