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© coronavirus, Covid-19, masques chirurgicaux, FFP2, commande de masques, pénurie - Pixabay
Coronavirus : plus d’un milliard de masques commandés
Le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a annoncé le 28 mars lors d’une conférence de presse que “plus d’un milliard de masques ont été commandés depuis la France et l’étranger pour les semaines et mois à venir”. Ainsi, “un pont aérien étroit et intensif entre la France et la Chine a été mis en place de manière à faciliter les entrées des masques sur notre territoire”, a-t-il précisé. Le ministre, qui s’exprimait aux côtés du Premier ministre, Edouard Philippe, lors d’un exercice de pédagogie inédit (diapositives à l’appui), n’a pas précisé la répartition entre les masques chirurgicaux et ceux de type FFP2 dans les commandes. Il a en revanche expliqué que la France consommait 40 millions de masques par semaine (contre 24 millions avancé la semaine dernière, voir notre actualité du 21 mars) et qu’elle était capable d’en produire quelque 8 millions par semaine sur son territoire. “Les usines tournent en permanence”, a assuré le ministre, tout en soulignant que les réserves “ne sont pas infinies”.
Une course aux masques mondiale
Olivier Véran a évoqué des difficultés pour obtenir les masques commandés à l’étranger, précisant qu’il n’aurait la certitude que les masques importés sont effectivement sur le territoire “qu’à la minute où l’avion qui doit [les amener] atterrit sur le tarmac des aéroports français”. Il y a en effet une “course mondiale” car « aucun pays au monde ne fait face à sa demande de masques actuellement ». « Il y a une recherche très active et une vigilance accrue des pays producteurs qui veulent s’assurer que si l’épidémie devait repartir dans leur pays, ils pourraient y faire face”, a-t-il avancé. Et Edouard Philippe de compléter: “La vérité c’est que la plus grande difficulté aujourd’hui, ça n’est pas de faire revenir des masques qui seraient à disposition en Chine vers le territoire national. La grande difficulté, c’est de vérifier que les masques commandés sortent bien de la bonne usine pour arriver à l’aéroport. Le monde entier étant à la recherche de masques, il est parfois délicat et difficile d’être certain que les commandes passées sont effectivement honorées”.
Au cours de la semaine dernière, 36 millions de masques ont été déstockés au profit des professionnels de santé français, a indiqué Olivier Véran. Entre outre, 60 millions de produits destinés à la destruction car périmés de quelques mois pourront finalement être utilisés, notamment des masques FFP2 périmés de moins de 24 mois, après avoir vérifié l’intégrité de leurs conditionnements, leur apparence, la solidité de leurs élastiques et de leur barette nasale, et réalisé un essai d’ajustement du masque sur le visage.
Edouard Philippe et son ministre de la Santé ont également fait savoir que les industries du textile et du papier s’étaient en partie réorientées vers la fabrication de masques. Ainsi, 24 entreprises françaises ont “qualifié” des modèles de masques en tissu destinés à tous ceux qui ne sont pas “personnels soignants”. Ces acteurs seront en capacité de produire près d’un demi-million de masques par jour “dans les prochains jours”, et un million par jours d’ici fin avril. Ces nouveaux masques, dont certains seront réutilisables et lavables au moins cinq fois, seront mis en distribution “très rapidement”.
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