Coronavirus : pas de pénuries de médicaments (pour le moment)

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Coronavirus : pas de pénuries de médicaments (pour le moment)

Publié le 19 février 2020
Par Anne-Hélène Collin
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« Les pharmacies mondiales pourraient faire face à une pénurie d’antibiotiques et d’autres médicaments si les problèmes d’approvisionnement engendrés par l’épidémie du nouveau coronavirus apparue en Chine ne sont pas résolus rapidement », a prévenu le président de la Chambre de commerce européenne en Chine Joerg Wuttke le 18 février, rapporte l’agence Reuters.

L’alerte avait déjà été donnée la semaine dernière par l’un des principaux fabricants de génériques indiens au Financial Time. « Il pourrait y avoir une énorme indisponibilité à travers la chaîne si l’arrêt (des usines de production chinoises, NdlR) se prolongeait au-delà de février », prévoyait-il. Et qui a fait dire au nouveau ministre de la Santé Olivier Véran, lors de son discours de prise de fonction prononcé lundi, qu’il était « urgent » de recréer des filières productives en France et en Europe.

En France, on s’organise. « Afin d’anticiper au mieux les risques potentiels de ruptures en produits de santé, l’Agence nationale de sécurité du médicament a demandé aux organisations représentatives des industries de santé (médicaments, dispositifs médicaux et dispositifs médicaux de diagnostic in vitro) d’identifier, pour les produits commercialisés en France, ceux dont la fabrication ou toute ou partie est réalisée en Chine, et de mobiliser les mesures ad hoc pour garantir la continuité de la couverture des besoins sanitaires pour les patients français », expliquait ce mercredi la Direction générale de la santé au Moniteur des pharmacies. Même surveillance au niveau européen : l’Agence européenne du médicament centralise toutes les déclarations d’interruption d’approvisionnement confirmée, de perturbations potentielles ou de produits identifiés à risque de rupture imputable à l’épidémie de coronavirus.

« A ce jour, l’ANSM n’a pas été destinataire de déclaration de tension », confirmait la DGS, qui centralise les informations.

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