Coronavirus : l’Ordre et les syndicats demandent une meilleure prise en compte des préparateurs

Les préparateurs ne comptent pas pour des prunes. Et doivent aussi bénéficier des dispositifs exceptionnels mis en place pour les professionnels de santé face à l’épidémie de Covid-19. C’est ce que l’Ordre, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) font valoir dans une lettre au ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, dont Le Moniteur des pharmacies a eu copie. 

Dans ce courrier daté du 25 mars, les représentants officinaux rappellent que “comme les pharmaciens”, les préparateurs et autres membres des équipes officinales “sont mobilisés au quotidien, et exposés, pour répondre à la mobilisation […] Or aujourd'hui ils ont le sentiment d'être laissés pour compte de l'attention des pouvoirs publics”. Pourtant, “les préparateurs sont des professionnels de santé à part entière, agissant sous le contrôle des pharmaciens”. 

Alors que la communication autour de la dotation des masques a été “erratique et inutilement stigmatisante” pour les préparateurs, l’Ordre et les syndicats indiquent que le personnel officinal est aujourd’hui en attente de “solutions pragmatiques” sur trois sujets : garde d’enfants, conduite à tenir en cas de contamination avérée ou suspectée, et possibilité de réaliser des tests de dépistage. “Il semble hélas que dans certains cas, l'accès à ces mesures leur soit refusé sous prétexte qu'ils ne seraient pas professionnels de santé !”, déplorent les signataires de la lettre. Ils demandent donc que des instructions “claires et valorisantes” pour les préparateurs soient adoptées rapidement et ce, “afin de garder intacte leur motivation et leur implication mais plus encore leur santé et celle de nos concitoyens”.