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Convention médicale : La médecine sur le pavé

Publié le 29 janvier 2005
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Quatre à cinq mille manifestants selon l’Isnar-IMG (internes). Trois mille selon MG-France. Neuf cents selon la police… La mobilisation des médecins, le 22 janvier, ciblait la nouvelle convention médicale (voir Le Moniteur n° 2565) sur fond de rivalités syndicales. Si MG-France a estimé que 80 % des cabinets étaient fermés le 22, la CSMF, signataire de la convention avec le SML et Alliance, estime, elle, que c’était « un samedi normal ». Ces derniers avaient par ailleurs contesté un sondage réalisé par l’IFOP via Internet selon lequel 76 % des médecins libéraux étaient opposés à la convention et 76 % prêts à boycotter le formulaire de médecin traitant.

« Médecin sous-traitant, patients maltraités », pouvait-on lire samedi sur les pancartes des internes. En fait, les généralistes, qui seront la base du système de médecin traitant, estiment que la convention fait la part belle aux spécialistes. Certains spécialistes, comme les gynécologues ou les psychiatres (qui se sont mobilisés le 20 janvier), estiment de leur côté que les surplus de rémunérations (traduisez dépassements d’honoraires) prévus dans la convention sont trop limités. Côté payeurs, le président de la Mutualité, Jean-Pierre Davant, voit dans cette convention une « usine à gaz » : « Comment voulez-vous que les assurés s’y retrouvent ? Il y a maintenant plus de 30 tarifs de remboursement différents contre huit auparavant ! »

Mais demande-t-on aux assurés de s’y retrouver ?

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