Consultations médicales : des tarifs en hausse à partir du 22 décembre 2024

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Consultations médicales : des tarifs en hausse à partir du 22 décembre 2024

Publié le 3 décembre 2024 | modifié le 4 décembre 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Les Français devront composer avec une augmentation des tarifs des consultations médicales dès le 22 décembre 2024.

La revalorisation du prix des consultations des médecins, actée après de longs mois de négociations entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux, s’inscrit dans une réforme tarifaire majeure visant à répondre aux contraintes économiques des praticiens et aux défis du système de santé.

Ce qui change pour les consultations

Les ajustements toucheront aussi bien les généralistes que les spécialistes, avec une première hausse en décembre 2024, suivie d’une seconde en juillet 2025. Parmi les évolutions notables :

– médecine générales : le tarif de base passera de 26,50 € à 30 € ;

– pédiatrie : pour les enfants de moins de deux ans, la consultation augmentera de 38,50 € à 39 €, puis à 40 € en juillet 2025. Pour les enfants de deux à six ans, elle passera de 33,50 € à 35 € ;

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– psychiatrie : les consultations coordonnées passeront de 51,70 € à 55 €, puis à 57 €.

Ces hausses tarifaires ont pour objectif de mieux refléter la charge de travail des professionnels de santé et de compenser leurs coûts croissants.

Un accord après des négociations tendues

La nouvelle convention tarifaire, signée le 4 juin 2024 au siège de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam), met fin à plus d’un an de discussions parfois houleuses entre les syndicats de médecins libéraux et la Cnam. Ce texte, qui couvre une période de cinq ans, prévoit une enveloppe supplémentaire de 1,9 milliard d’euros pour soutenir les professionnels de santé.

Un enjeu pour l’accès aux soins

Cette réforme, bien que nécessaire selon les syndicats de médecins, soulève des questions sur son impact pour les patients. Les experts craignent qu’elle n’aggrave les inégalités d’accès aux soins, déjà exacerbées dans certaines zones sous-dotées.