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Comment je suis devenu inspecteur en santé publique

Publié le 1 septembre 2007
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Après une quinzaine d’années à exercer comme titulaire d’officine et une expérience de gérance durant cinq ans à l’hôpital, Claude Rols est devenu pharmacien inspecteur en santé publique. Objectif : « assurer la meilleure sécurité possible des patients ».

Notre métier est méconnu. Il se résume souvent au rôle d’inspecteur en pharmacie, bien que nos missions soient bien plus vastes », constate Claude Rols, qui exerce à la DRASS du Languedoc-Roussillon depuis septembre 2005. Les 200 pharmaciens inspecteurs de santé publique contrôlent certes les officines, mais également les laboratoires d’analyses de biologie médicale publics et privés et les établissements de santé. Le but ? Vérifier que les activités sont bien conformes aux référentiels du Code de santé publique et aux bonnes pratiques en vigueur dans les secteurs concernés.

De l’inspection à la gestion des risques.

Des thèmes d’intervention spécifiques sont élaborés avec les médecins inspecteurs et les ingénieurs du génie sanitaire : débutée en 2007, l’évaluation de l’état sanitaire des centres de rétention doit ainsi durer jusqu’en 2008. Les missions ne s’arrêtent pas là. « Je travaille en liaison avec un médecin sur des plans de gestion des risques exceptionnels (mesures en cas de pandémie grippale, mise à disposition de comprimés d’iode…). Nous gérons aussi pour l’Education nationale l’évaluation et le contrôle de l’attribution du brevet des préparateurs. »

Une bonne pratique du terrain officinal…

Comme une majorité de ses confrères, Claude Rols est un professionnel expérimenté. « Les pharmaciens inspecteurs de santé publique viennent de l’officine, de la biologie mais aussi de la répartition ou de l’industrie. Nous avons ainsi une connaissance très pointue des secteurs que nous sommes chargés d’évaluer. » Il a été lui-même titulaire à deux reprises. La première fois en 1987 dans un petit village des Alpes-de-Haute-Provence. « J’ai beaucoup apprécié les conditions d’exercice en milieu rural. Il existe une très forte proximité avec la clientèle. »

… et du secteur hospitalier.

Claude Rols accepte parallèlement de reprendre la gérance de la pharmacie de l’hôpital implantée dans le village voisin. « C’était l’occasion de profiter des possibilités offertes par le diplôme de pharmacien. Je préparais les traitements des patients et je gérais le stock de médicaments. » Six ans plus tard, il s’associe avec trois confrères à Nîmes (Gard). L’expérience dure jusqu’en 2001, année où il revend ses parts. « La gestion d’officine, de plus en plus contraignante, m’intéressait moins », reconnaît-il.

Objectif : améliorer la qualité.

Un mois plus tard, Claude Rols passe le concours et entre à l’Ecole nationale de santé publique. Un changement mûrement réfléchi : « Lors de mes différents exercices, je pensais que l’on pouvait faire évoluer la profession dans le souci d’une meilleure qualité et d’une meilleure prise en charge. »

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Loin de s’apparenter à du contrôle tatillon, le rôle de l’inspecteur de santé publique va dans ce sens : « Notre objectif final est d’assurer la meilleure sécurité possible des patients partout en France.