Codes Datamatrix : l’industrie doit revoir sa copie

Codes Datamatrix : l’industrie doit revoir sa copie

Publié le 28 janvier 2015
Par Matthieu Vandendriessche
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L’enquête menée sur son site Internet par l’USPO concernant les difficultés de lecture des codes Datamatrix a récolté près de 1 500 réponses entre le 8 et le 20 janvier 2015, a précisé le syndicat lors d’une conférence de presse le mardi 27 janvier.

Selon cette enquête désormais close, 96 % des pharmaciens ont rencontré des difficultés de lecture pour au moins un code Datamatrix depuis l’entrée en vigueur de ces codes en juillet dernier. Et les trois quarts des répondants ont constaté que ces difficultés de lecture se manifestent chaque jour pour différents médicaments. Les plus cités dans cette enquête sont les médicaments homéopathiques de Boiron, les spécialités Crestor, Doliprane, Inexium, Refresh, Nasonex ou encore Celluvisc. Certaines insulines, comme Novorapid, Humalog ou Novomix sont également concernées.

Pour l’homéopathie, c’est la taille du code qui est en cause, trop petit pour être scanné. Le problème de lecture se pose également du fait d’une mauvaise qualité de contraste entre le code et le fond. Sur certains conditionnements, le fond est d’ailleurs bleu, noir ou jaune, ce qui peut rendre la lecture du code impossible.

Ainsi, Gilles Bonnefond, président de l’USPO, demande à nouveau aux laboratoires de retravailler les conditionnements afin de rendre cette lecture possible. « Les pharmaciens ont acheté du matériel pour cela, il faut qu’ils puissent s’en servir », estime-t-il. Considérant que « le dialogue avec les industriels n’est pas au rendez-vous », le représentant syndical menace d’appliquer à la lettre les précautions édictées par le groupement pharmaceutique de l’Union européenne (GPUE) selon lesquelles une lecture impossible peut signifier un médicament contrefait. « Il faudra alors que les pharmaciens retournent les produits aux laboratoires.»

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