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Citations à l’ordre du Moniteur
Anonymes ou célèbres, des milliers de confrères se sont exprimés dans « Le Moniteur ». Des ministres aussi. Etonnamment, on se rend compte que certains écrits d’hier, du plus pertinent au plus démagogue, sont encore d’actualité.
1991
« Les pharmaciens doivent vivre avec leur temps, s’organiser, se remettre en cause, s’unir sous des enseignes et conquérir le droit à la pub. »
J. Séguéla, publiciste
1968
« Un pharmacien est un homme ou une femme de science, transformé, par le progrès, en domestique ou en gratte-papier… un homme sans ressort, prêt à tous les abandons, pourvu qu’on lui foute la paix. Ce n’est plus de la pharmacie, c’est de l’esclavage ! »
B. Jamet, Nemours
1976
« Les pharmaciens vont être appelés à signer une convention avec la Sécu au profit des malades exonérés du ticket modérateur. Il est donc temps pour tous de réfléchir sur cet acte qui va engager la profession sur une pente dangereuse et irréversible, aggravant les difficultés économiques que traverse la pharmacie d’officine. »
G. Legrand, Romorantin
1960
« Attaquée de tous côtés, notre profession n’oppose aucun plan constructif aux entreprises de démolition de ses adversaires. Elle se laisse grignoter depuis trente ans, sans réagir avec efficacité. »
L. Lecoq, Vannes
1986
« Tenter de discréditer tel ou tel secteur professionnel doit, probablement, être la vocation de 50 Millions de consommateurs. Lisez-le et vous ne sortirez plus de chez vous sans un huissier de justice. »
A. Odebourg, Montgeron
1951
« Il faudrait revenir au principe de nos anciens : pas de produits en vitrine. Un simple caducée peint sur les glaces rendues opaques jusqu’à hauteur d’homme nous rendrait un prestige certain vis-à-vis du public. ».
P. Planthier, Achicourt
1993
« Je ne dis pas qu’il faille des pharmaciens spécialistes mais,
à un moment ou un autre, il faudra identifier les pharmaciens compétents. Pourquoi pas par le biais d’un certificat spécifique, ou par celui de la formation continue. »
Jean Brudon, CNOP
1950
« Certains se plaignent à juste titre de ce que l’obligation d’avoir des assistants reste lettre morte, et que, de ce fait, de nombreux jeunes diplômés, par ailleurs dans l’impossibilité d’acheter une pharmacie, se trouvent dans une impasse. Devant le tragique de cette situation qui ne fait que s’aggraver, il conviendrait de limiter le nombre de diplômés formés. »
J.-P. Blancheri, Cuers
1986
« Les produits à base de plantes n’ayant pas d’AMM devront disparaître de nos rayons. Notre avenir éthique en dépend. L’éthique n’est pas un problème désuet, elle entre plus que jamais dans notre avenir. »
Yannick Marzin, FSPF
2002
« Ouvrez le capital, faites véritablement participer le personnel, créez des stock-options, valorisez les responsabilités des assistants compétents. Ils n’en seront que plus fidèles et plus entreprenants. »
C. Le Bitoux, Sainte-Marie
1965
« Chaque fois que l’on pratique le tiers payant, particulièrement en matière de prestations pharmaceutiques, on assiste à une augmentation des dépenses. Tant qu’elle n’affecte qu’une petite fraction du budget général des prestations, elle ne met pas en péril le système. Mais si le tiers payant devait être appliqué pour tous les assurés sociaux, la Sécu ne pourrait plus faire face à la dépense. »
J. Vigan, Union nationale des grandes pharmacies
1995
« Une politique de génériques très marquée serait catastrophique pour l’économie de l’officine. »
Claude Japhet, UNPF
1986
« Comment concevoir une gestion correcte
de l’officine sans une solide formation en comptabilité, gestion, droit, informatique ? Il faut bien avouer que les cours dispensés dans les facs de pharmacie sont très loin d’atteindre cet objectif. Il y a donc une lacune énorme qu’il faut combler très vite. »
Jean-René Dupuis, Saint-Denis de la Réunion
1962
« Il faut en finir avec l’idée qu’une réforme est une preuve qu’un corps a démérité, mais comprendre que c’est la conséquence de l’évolution générale et non la condamnation des hommes qui ont à se reconvertir. »
M. Maire, Haut-Rhin
1988
« Je suis contre les pharmaciens distribuant la para en grande surface. Nous ne sommes pas des chefs de rayon. »
Mme Mouchet-Vienne,
Syndicat du Maine-et-Loire
1948
« Que dire du Tarif national et de ses variations insuffisantes ? Que dire si ce n’est qu’il oblige le pharmacien à vendre à perte, qu’il nous met dans un cas unique : celui du commerçant devenu philanthrope. Agonisant sous la fiscalité, notre profession va-t-elle être en plus tuée par le ridicule ? »
P. Brousmiche, « Moniteur des pharmacies »
1995
« Je suis totalement opposé à une partie fixe dans la rémunération. Si nous voulons défendre l’officine, décrochons le moins possible de l’économie du médicament. »
Bernard Capdeville, FSPF
1999
« Nous exerçons un métier merveilleux où nos compétences, notre service auprès de notre clientèle sont reconnus et appréciés ; nous sommes au coeur de la population française. (…) Alors même si le moment est dur, l’avenir est plein de promesses pour les pharmaciens de bonne volonté.
J.-F. Bazin, Huppy
1960
« Dussions-nous y laisser des plumes (diminution de nos bénéfices), dussions-nous installer de véritables bureaux de la Sécurité sociale dans nos officines et avoir des ennuis supplémentaires de comptabilité ou autres, il faut pouvoir donner au malade des avantages équivalents à ceux qu’il trouve dans les pharmacies mutualistes… »
R. Gerbier, Latillé
1960
« Essayons déjà de redevenir nous-mêmes, et pour cela, commençons par adopter une rémunération plus conforme à ce que nous prétendons être. Je ne veux pas dire par là que les honoraires constituent une panacée qui assurera à elle seule notre survie, mais il y a toujours intérêt à sortir d’une situation fausse, et le commerce en est une pour nous, et à revenir aux sources. »
M. Thiriet
1962
« Une grande officine par périmètre donné avec une palette étendue de clientèle possible permettrait, paraît-il, un meilleur exercice, une plus grande spécialisation dans les services… Exactement comme le bureau de poste suffit à lui seul à tous les besoins de la population qui en dépend. Un pharmacien par bureau de poste, voilà peut-être un plan de répartition. »
M. Prigent, Bidart
1995
« A mon avis, quinze mille officines suffiraient amplement, mais encore faut-il qu’elles ne disparaissent pas des endroits stratégiques.
En revanche, dans les rues des grandes villes, je ne vois pas
d’inconvénients à ce que certaines ferment. »
Jean Parrot, CNOP
Bernard Chenot, ministre de la Santé publique (1960)
Créations : j’assure que le critère arithmétique n’est pas suffisant ; les dérogations ne seront toujours accordées qu’en cas de stricte et impérieux besoin de la population.
Michèle Barzach, ministre de la Santé (1988)
Je suis défavorable aux propositions qui sont faites de mettre des pharmaciens dans les grandes surfaces, ne serait-ce que pour donner des conseils.
Jacques Barrot, ancien ministre de la Santé et de la Sécurité sociale (1981)
L’industrie française, et c’était heureux, avait commencé à fabriquer des génériques. Puis, par un téléphone que je n’oserais pas qualifier d’« arabe », il s’est trouvé que les professionnels de la distribution ont dit : « Mais oh là ! Si les médicaments valent 30 à 40 % moins cher, notre ristourne de 33 % sera donc moins élevée. Mieux vaudrait ne pas vendre de génériques ! » Et ils ont décidé de ne pas vendre de génériques. Certaines industries en ont arrêté la fabrication.
Simone Veil, ministre de la Santé (1976)
Le montant actuel de la retraite constituée par le pharmacien ne lui permet pas d’envisager avec sérénité le troisième âge et le conduit, au contraire, à reculer jusqu’à des limites parfois démesurées le temps de sa présence assidue à l’officine.
M. Marcellin, ministre de la Santé (1965)
Votre statut légal permet que les médicaments soient distribués par des personnes qui ont fait de longues et difficiles études ; ceux qui les attaquent, ce sont ceux-là mêmes qui veulent être des distributeurs-robots des produits pharmaceutiques. (…) Je ferai savoir que vos produits n’obéissent pas purement et simplement aux lois économiques, qu’il y a là valeur du service social que vous apportez et que nous devons vous mettre à l’abri des expériences qui se passent dans d’autres pays.
Dominique Voynet, responsable des questions de santé des Verts (1992)
Tout ce qui peut conduire à banaliser le médicament est condamnable. Il est impératif que le pharmacien conserve le monopole du médicament.
François Missoffe, secrétaire d’Etat au Commerce intérieur, chargé des affaires économiques et des prix (1962)
Je suis opposé à la notion d’honoraires car si le pharmacien fait un acte commercial, la notion d’honoraires ne se comprend plus ; si, au contraire, il fait un acte d’ordre sanitaire, il ne devrait pas y avoir de taux de marque. Les notions d’honoraires et de taux de marque s’excluant l’une l’autre.
Jack Ralite, ministre de la Santé (1981)
Tout le monde a le droit de faire grève, mais quand même… de la part d’une corporation qui bénéficie d’un statut de numerus clausus et qui a 33 % de marge !
Neuf pharmaciens mutualistes ne mettent pas en péril 20 000 officines privées. Maintenant, tout le monde galope vers le tiers payant, il serait temps…
Philippe Seguin, ministre des Affaires sociales et de l’Emploi (1986)
Notre système de protection sociale est actuellement un système déboussolé où les gestionnaires ne gèrent plus parce qu’on leur en a enlevé la capacité réelle et où le gouvernement se retrouve en première ligne.
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