Christiane des Sagettes, pharmacienne suffragette

Il n’est pas certain que Christiane des Sagettes garde un bon souvenir de ses années d’études de pharmacie. « Je fais partie de la première génération de femmes qui a accédé à l’université et aux grandes écoles, et je me suis heurtée à la misogynie des hommes. Ainsi, en 3^e année, il y avait un professeur qui collait systématiquement les jeunes femmes, en leur conseillant d’aller raccommoder les chaussettes de leur mari… » Diplôme en poche, Christiane des Sagettes sera une des premières femmes à ouvrir un cabinet d’analyses médicales : « Je me souviens que les médecins n’admettaient pas qu’une femme soit biologiste. Je piétinais leurs plates-bandes », s’étonne-t-elle encore.

Cette phallocratie, la jeune femme ne la supportera pas longtemps. Après avoir été candidate dans diverses élections locales, elle se présente en 1981 à la présidentielle sous l’étiquette de Femmes sans frontières et à celle de 2007 sous l’étiquette de Femmes Unies.

Les femmes unies pour la paix dans le monde

« Je suis persuadée que les femmes sont les meilleures avocates de la paix dans le monde et d’un nouvel ordre économique international, et j’ai décidé de continuer le combat à travers mes écrits ! », lance Christiane des Sagettes, qui est également romancière. Son premier roman, The Key to paradise (épuisé), dénonçait les dangers du nucléaire.

Son dernier roman, Les Roses rouges de Bagdad, paru en décembre 2009 (Ed. Bénévent), pourrait bien être adapté par Hollywood. Cette histoire d’amour, sur fond de fanatisme religieux, propose en filigrane la création d’une « Constitution laïque universelle des Nations unies ». « On peut trouver ce projet de Constitution sur mon site*. Je l’ai d’ailleurs envoyée au président de la République. » S’il se représente, ce dernier croisera-t-il Christiane des Sagettes sur sa route ?

* http://femmes-unies.org/