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Publié le 27 mars 2010
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Benjamin Hotin, Lille (Nord)

Une fois de plus, le gouvernement s’en prend à notre économie et nous plante une épine dans le pied. Je suis étonné que la Bétadine soit considérée comme un médicament à SMR faible alors que c’est l’antiseptique le plus efficace et le plus utilisé dans les blocs opératoires. Ces déremboursements décrétés brutalement décrédibilisent les prescriptions. Certes, il faut combler le trou de la Sécurité sociale, mais les économies auraient pu être cherchées là où il y a des abus flagrants. Taper sur le médicament, c’est la solution de facilité. Les pharmaciens encaissent sans broncher et les pouvoirs publics profitent de l’absence d’unité dans la profession.

Laurent Dreville, Saint-Cloud (Hauts-de-Seine)

Tous les cas de figure sont possibles : les assurances complémentaires peuvent compenser ou pas le désengagement du régime général, les médicaments concernés peuvent être déremboursés à terme et les ventes chuter, sans forcément s’écrouler. Tout dépend de la clientèle de l’officine. Cela dit, le gouvernement aurait tort de ne pas ponctionner les pharmaciens. Contrairement aux médecins, nous n’avons pas le courage de baisser le rideau une journée entière pour manifester notre mécontentement.

Guillaume Passel, Savigneux (Loire)

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Les prescriptions médicales risquent de se reporter sur des médicaments mieux remboursés et plus chers. La vignette à 15 % est une étape transitoire qui devrait se maintenir jusqu’en 2012 car, à l’approche de l’élection présidentielle, les candidats se garderont bien de prendre des mesures impopulaires. Si la majorité politique ne change pas, le déremboursement total des médicaments concernés est à craindre. Les déremboursements provoquent en outre un écrémage des marques qui profite aux laboratoires leaders. Les pharmaciens peuvent tirer leur épingle du jeu et stabiliser leurs marges, à condition de faire des commandes groupées et de se remonter les manches au comptoir.

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Vos réactions

« Si le prix est inférieur à 3,35 Euro(s), la Sécu obtient une contribution sociale déguisée. Exemple avec Rhinotrophyl à 2,29 Euro(s) : 2,29 x 15 % = 0,35 – 0,50 de franchise = – 0,15 ! La Sécu encaisse donc 15 centimes d’euro

par boîte de Rhinotrophyl vendue… »

« Comment vont finir par se soigner les plus démunis ? »

« A quoi bon délivrer des autorisations de mise sur le marché si ces médicaments n’apportent rien ? »

Enquête flash*

La décision du gouvernement de ne plus rembourser qu’à 15 % une liste importante de médicaments à service médical rendu faible vous paraît-elle :

– Indispensable ? 4,7 %

– Discutable ? 29 %

– Déplorable ? 65,6 %

– Ne sait pas ? 0,7 %

(Sur une base de 703 votants.)