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Publié le 23 février 2008
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Frédéric FOSSIER, La Croix-en-Touraine (Indre-et-Loire)

Il n’y a pas de quoi sauter de joie. S’il n’a pas d’idées précises en tête sur la pharmacie, Nicolas Sarkozy sait que modifier le modèle de la pharmacie française porterait atteinte à la santé publique. Il doit donc éviter de faire des annonces impopulaires à la veille des élections municipales. Si le gouvernement touche à l’un des trois piliers sur lesquels repose la pharmacie française (propriété de l’officine au pharmacien, monopole du médicament, répartition démogéographique), les deux autres tomberont. Or, le Président n’a donné aucun gage sur ce plan. Si l’ouverture des capitaux à des non-pharmaciens se réalise un jour, je ne vois pas l’Etat maintenir l’interdiction de libre d’installation, dès lors que le réseau des officines tombe dans les mains de groupes financiers.

Patrick DÉSERT, Saint-Samson-de-Bonfossé (Manche)

J’ai été franchement soulagé lorsque Nicolas Sarkozy a confirmé son attachement au monopole. L’Etat a l’art de pratiquer la politique du pire pour amener une profession à accepter certaines évolutions qu’elle n’a pas souhaitées. Nous devons maintenant réfléchir, sinon à une réorganisation de notre mode d’exercice, au moins à la certification des officines qui devront immanquablement améliorer la qualité de la dispensation pour continuer à exister. Il ne faut surtout pas baisser la garde, notre profession est forcément exposée.

Gérard PERDRIAUD, Ozillac (Charente-Maritime)

Malgré cet abandon temporaire, le Président n’est pas clair sur sa prise de position. Il n’a officiellement rien dit sur ce qu’il comptait faire. Je ne suis donc pas rassuré. Je pense que l’on y verra plus clair après les municipales. Il n’est pas exclu que Nicolas Sarkozy puisse s’inspirer du rapport Attali pour proposer de nouvelles mesures.

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Nicolas Sarkozy s’est voulu rassurant pour les pharmaciens suite au rapport Attali. Pensez-vous que le monopole soit sauvé ?

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