- Accueil ›
- Profession ›
- Socioprofessionnel ›
- Camarades
Camarades
J’ai lu avec intérêt votre courrier « Pourquoi pas le fonctionnariat ? » publié dans les colonnes du numéro 2410. L’idée de « fonctionnariser » la délivrance du médicament n’est certes pas nouvelle, mais elle semble revenir en force ces temps-ci. En fait, avant de décider s’il faut fonctionnariser la pharmacie […], il faut avant tout savoir dans quel type de société l’ensemble de nos compatriotes souhaitent vivre.
La nationalisation de la pharmacie (et ensuite du reste des professions de santé) nous conduit directement à une société d’économie « dirigée » (comme celle de feue l’URSS), le maintien de la pharmacie d’officine dans le giron de l’économie privée nous assure du futur dans une économie libre, concurrentielle et surtout novatrice, car à mon sens seule la compétition économique assure le progrès et l’innovation.
Cependant je ne rejette pas votre proposition, d’autant plus que je possède une solide expérience de dix années de travail dans un grand organisme public. Je suis mentalement prêt, d’une part à récupérer mon capital, et à fonctionnariser mon travail de l’autre, je n’y vois que des avantages : durée du travail limitée à 35 heures par semaine, congés annuels de six voire sept semaines, prime de blouse, prime de déplacement, panier repas, prime de pénibilité (le travail debout est pénible non ?), plus de soucis de personnel […]… Bref, que des avantages, tout cela pour 350 à 650 kF par an ! Le rêve quoi.
Cependant il y a une contrepartie à cela, il faudra (avant de mettre ce système en place) bien avertir les assurés sociaux – nos clients actuels – de leur changement de statut de client au profit de celui d’usager. Car vous le savez comme moi, le service public n’a pas de clients, il n’a que des usagers (si, si, vous savez, ceux qui rentrent avec leurs pieds, quand la RATP est en grève).
Au fait Camarades, il faudra que l’on décide du nombre de semaines de grève (payées bien sûr) que l’on fera par an…
- Grille des salaires pour les pharmacies d’officine
- Réforme du troisième cycle des études de pharmacie : 11 250 € par stagiaire, mais des questions en suspens
- Bon usage du médicament : doit-on oublier la dispensation adaptée ?
- [VIDÉO] Carine Wolf-Thal brigue un quatrième mandat à la tête de l’Ordre des pharmaciens
- 5 applications clés de l’IA en officine
- Economie officinale : l’USPO lance un sondage pour réclamer des revalorisations
- Au Brésil, les pharmacies braquées pour Ozempic
- Réforme du troisième cycle des études de pharmacie : 11 250 € par stagiaire, mais des questions en suspens
- Comment l’Ordre accompagne les pharmaciens victimes d’agressions devant la justice
- 4 points clés sur Vecalmys, nouveau traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate

