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Biosimilaires : texte à réécrire

Publié le 18 juin 2016
Par Loan Tranthimy
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Attendu par la profession, le projet de décret fixant les modalités de substitution des médicaments biosimilaires par les pharmaciens ne paraîtra pas. Par ailleurs, l’article 47 de la Loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2014 qui autorise cette substitution sera réécrit et introduit dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2017. Cette annonce a été faite par Gérard Bapt, député de la Haute-Garonne et rapporteur du budget, lors d’un colloque organisé par l’association Coopération santé sur ces médicaments. L’élu avance deux raisons. « Sur le plan pratique, ce texte était inapplicable et trop complexe pour les officinaux. Comment le pharmacien peut-il informer le médecin, en général hospitalier, quand le patient se présente en ville ? De même, sur le fond, des études récentes dans les pays nordiques et des pratiques dans des services spécialisés ont démontré que le risque de désordre immunitaire était surévalué. D’où la position de l’ANSM en mai », explique Gérard Bapt. En effet, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a, dans un rapport, fait évoluer sa doctrine sur les biosimilaires en se positionnant en faveur d’une interchangeabilité sous conditions entre médicaments biologiques en cours de traitement, sous le contrôle du médecin. « Il faudra réécrire le rôle du pharmacien. Ce n’est pas évident de le faire. En permettant la substitution, on prend des risques sur le plan immunitaire », affirme le député en appelant à une large concertation de tous les acteurs (médecins, pharmaciens, associations de patients…) avant la présentation du PLFSS 2017. Du côté des représentants des pharmaciens, si la réécriture de l’article 47 est bien acceptée, l’USPO demande que le texte soit rédigé « dans le bon sens ». « L’interchangeabilité doit être ouverte aux pharmaciens tant à l’initiation du traitement que lors du renouvellement, avec un acte allant vers l’accompagnement du patient », estime Gilles Bonnefond, président du syndicat.

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