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© biosimilaires, substitution, PLFSS 2021, CSMF - DR
Biosimilaires : le droit de substitution remis en selle, mais…
Un amendement parlementaire introduit dans la nuit de vendredi 16 octobre, à l’article 38 du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2021, actuellement en discussion à l’Assemblée nationale, autorise la substitution par les pharmaciens des biothérapies par des biosimilaires.
A peine ce droit de substitution réhabilité, Franck Devulder, le président du syndicat Les Spécialistes Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), s’est fendu d’un communiqué disant « non à la substitution chez le pharmacien ! » et appelle les députés à écarter cet amendement. « Si nous soutenons l’idée d’un encouragement des médecins prescripteurs à utiliser plus largement les biosimilaires après en avoir informé les patients, nous rappelons que les biosimilaires ne sont pas des médicaments génériques », défend-il.
Découvrant cet amendement, les syndicats pharmaceutiques y sont favorables mais déplorent une nouvelle fois l’absence d’ouverture des médecins. « Ils continuent de livrer un combat d’arrière-garde alors que la substitution par des biosimilaires est réalisée larga manu à l’hôpital », réagit à chaud Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Mais il jette plus la pierre au gouvernement qu’il tient responsable de l’enlisement de ce dossier. « Il n’a pas tenu parole et n’a pas répondu à son engagement d’ouvrir lors du PLFSS 2020 la discussion sur les conditions de cette substitution, entre l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), les services du ministère de la Santé, les médecins, les pharmaciens et les patients. Il ne faut donc pas s’étonner aujourd’hui de ce type d’initiative parlementaire ! »
Soucieux de sortir ce dossier de l’impasse, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), souhaite que le texte final qui sera adopté puisse réconcilier médecins et pharmaciens. « Il faut obtenir à minima dans ce PLFSS pour 2021, le droit pour les médecins de prescrire des médicaments biologiques en DCI », plaide-t-il.
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