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Biosimilaires : l’Assurance maladie, l’allié du pharmacien sur la substitution ?
Alors que le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2022 sera présenté demain, 7 octobre, en conseil des ministres, l’article 39 qui prévoit une évolution du droit de substitution « biosimilaires » était au cœur des débats lors d’un colloque organisé par Nile. Colloque au cours duquel les résultats d’une enquête menée sur les réseaux sociaux par le think tank Biosimilaires montrent que les esprits des patients ne sont pas encore prêts à la substitution par le pharmacien : 93 % répondent qu’ils n’ont pas auprès des pharmaciens une information claire et suffisante sur les médicaments biosimilaires. Il n’est donc pas surprenant que seulement 4 % accepteraient la substitution du pharmacien et 3 % de lui laisser cette décision.
La seule façon de réussir, « c’est d’éduquer pour mieux switcher et d’être en décision médicale partagée », martèle le Dr Franck Devulder, gastro-entérologue à Bezannes (Marne). Cela passe par un renforcement de l’accompagnement patient et des outils d’information (remis patient, brochure labo, ateliers d’échanges d’expériences sur le site d’associations de patients…). Carole Martins, infirmière coordinatrice dans la prise en charge des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin à l’hôpital Beaujon à Paris, a insisté sur la nécessité d’avoir un parcours de soins structuré du patient comprenant 2 à 3 séances d’éducation thérapeutique. Tout cela risque de prendre du temps en ville. Toutefois, les enjeux économiques du PLFSS pourraient accélérer la cadence. « Nous réfléchissons à l’action de substitution du pharmacien d’officine en concertation avec les autres professionnels de santé pour certains médicaments biologiques en traitement aigu de pathologies plutôt que de rentrer dans une diffusion large de la substitution comme avec les génériques », déclare Grégoire de Lagasnerie, responsable du département des produits de santé à la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam).
Marie-Christine Rybarczyk-Vigouret, pharmacienne responsable de l’OMEDIT Grand Est, a le sentiment aussi que l’Assurance maladie reprend la main dans les contrats tripartites (avec les ARS et les établissements de santé) d’amélioration de la qualité et de l’efficience des soins afin de pousser davantage les aspects économiques.
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