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Belgique: Les pharmaciens en colère

Publié le 26 octobre 2002
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Le point de rupture est atteint ! Trop, c’est trop ! » Bernard Bailleux, président de l’Association pharmaceutique belge, n’a pas mâché ses mots lors du salon professionnel Farma 2002 à Bruxelles le week-end dernier.

En 2002, les pharmaciens belges avaient accepté des mesures d’économies du gouvernement contre la promesse que le secteur ne serait plus touché par la suite. Mais pour 2003 le ministre de la Santé annonce un nouveau train de mesures : accroître l’impact du tarif de référence (de – 20 % à – 26 % et extension à de nouvelles molécules), calcul de la marge du générique (en valeur) sur le prix de référence et non sur le prix du produit princeps, ajustement du remboursement de certains médicaments à la baisse, et surtout blocage (« adaptation » pour le ministère) de la marge brute à son niveau de 2000.

Les pharmaciens voient rouge et qualifient ces nouvelles mesures de « hold-up sur le corps pharmaceutique » puisqu’elles amputeraient l’officine belge d’au moins 37,28 millions d’euros, autant qu’en 2002, soit quelque 8 000 euros pour chacune des 5 272 officines libérales. Les pharmaciens exigent donc notamment le retrait immédiat et inconditionnel de la mesure bloquant la marge, le gel de la marge absolue au niveau précédent et refusent toute diminution de prix pour les génériques.

Pour se faire entendre, ils ont lancé cette semaine leurs premières actions : boycott de toutes les commissions administratives, fermeture durant une heure mardi dernier de toutes les officines du pays et fin du « flacage », c’est-à-dire le remplissage par le pharmacien des ordonnances présentant des négligences d’ordre administratif (un quart des prescriptions). Il n’est pas exclu que de nouvelles actions, plus dures, soient engagées.

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