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Avenant économique à la convention pharmaceutique : quels sont les arguments qui ont fait pencher la balance au sein de la FSPF ?

Avenant économique à la convention pharmaceutique : quels sont les arguments qui ont fait pencher la balance au sein de la FSPF ?

Publié le 8 juin 2024
Par Audrey Chaussalet
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Mieux que rien du tout ! C’est dans cet état d’esprit que la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a voté en faveur de l’avenant économique de la convention pharmaceutique, en négociation avec la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) depuis décembre dernier.

À l’aube de l’ouverture des jeux olympiques à Paris, Phillipe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), a comparé les négociations écoulées à du cyclisme sur piste, « où chaque participant s’observe pendant de longs tours avant de finir en sprint ». Et face à Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam), il n’a pas manqué de rappeler que la large majorité – 82 % des représentants départementaux de son syndicat – s’est prononcée en faveur de cet avenant. Un score toutefois à relativiser car « dans certains départements, le taux n’excédait pas 51 % d’avis favorables ». Un sentiment que Thomas Fatôme a bien résumé à la fin de la conférence où il était invité dans le cadre du congrès de la FSPF, les 8 et 9 juin 2024 : « Cet avenant est un compromis, ce n’est pas l’accord rêvé ! » Et à la question posée par le public, « sans signature, est-ce vrai qu’il n’y aurait pas eu d’autres rendez-vous avec la Cnam avant 2027 ? », Thomas Fatôme a répondu « oui » tout en précisant que « ce n’est pas du chantage que de le dire. […] Soyez convaincus de la volonté de l’Assurance maladie d’être un partenaire ! ».

Avec cet avenant, la profession reste sur sa faim

« La mobilisation massive des pharmaciens du 30 mai dernier nous a permis d’obtenir des avancées dans les négociations conventionnelles. C’est un accord gagnant/gagnant sur les biosimilaires et les hybrides et nous avons obtenu l’assurance des pouvoirs publics qu’il y a une volonté partagée de maintenir les trois piliers fondamentaux de la pharmacie. La revalorisation des honoraires, la création des gardes de nuits profondes, la revalorisation de la prescription des vaccins sont autant de choses positives tant pour le pharmacien que pour le patient », a affirmé Phillippe Besset. Contactée juste après, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) ne partage toujours pas cet avis. « C’est une mauvaise nouvelle, cela va tuer 20 000 emplois et 1000 officines », considère Guillaume Racle, conseiller en économie et offre de santé pour l’USPO. Il qualifie les dernières avancées « d’insuffisantes » et estime que beaucoup de questions restent pour l’heure sans réponse concrète. Il cite, par exemple, la publication du décret sur les territoires fragiles, qui déterminera les règles pour bénéficier de l’aide financière pour les pharmacies dites « fragiles » et les remises sur les biosimilaires qui seront actées dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2025. Un goût de trop peu qui a bien du mal à contenter la profession. Et comme pour rassurer les troupes, Philippe Besset a répété qu’il souhaitait réformer « le rythme conventionnel » avec des rendez-vous annuels, voire pluriannuels avec la Cnam. 

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