Autorité de la concurrence : quatre scénarios pour l’ouverture du capital des officines

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Autorité de la concurrence : quatre scénarios pour l’ouverture du capital des officines

Publié le 4 avril 2019
Par Magali Clausener
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« La consolidation du modèle officinal et le développement des nouvelles missions du pharmacien acteur de santé (télémédecine, télédiagnostic) nécessitent l'accès à des sources de financement adaptées. C'est pourquoi, à l'instar d'autres pays européens qui l'ont déjà mise en œuvre, l'Autorité considère que la France pourrait explorer la piste d'une ouverture encadrée du capital des officines, tout en garantissant le strict respect de l'indépendance professionnelle du pharmacien », explique l’Autorité de la concurrence (ADLC) qui a présenté ce jeudi 4 avril l’avis relatif au secteur de la distribution du médicament en ville et de la biologie médicale privée.

Pour diversifier les possibilités de financement des pharmacies de manière encadrée, l’autorité propose 4 scénarios :

  • une augmentation du nombre des participations minoritaires de pharmaciens ;
  • une augmentation du nombre de participations majoritaires de pharmaciens ;
  • une ouverture à des investisseurs extérieurs minoritaires ;
  • une ouverture à des investisseurs extérieurs majoritaires.

Selon Isabelle de Silva, présidente de l’ADLC, le dernier scénario est le moins probable. Pour autant, l’autorité propose qu’une telle réforme soit accompagnée « de conditions destinées à préserver la santé publique », à savoir des garanties visant à assurer l’indépendance du pharmacien, un encadrement de la détention des droits de vote et un encadrement des conflits d’intérêt (interdiction à un laboratoire pharmaceutique de détenir des parts dans une officine).

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