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Audrey Vermeersch « La bonne volonté individuelle ne sert à rien »

Publié le 16 juillet 2005
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Ce qui frappe chez Audrey Vermeersch, 27 ans, c’est sa maturité, et son rire qui s’échappe parfois, par pudeur. « Au départ j’ai fait connaissance avec une antenne départementale de PSF et j’ai monté des microprojets. Je me suis aperçue que ça me plaisait de réfléchir sur l’accès au médicament des populations déshéritées. On était en plein bouleversement chez PSF, qui arrêtait les MNU et qui se mettait au générique. » Nous sommes en 1998. Un projet sur le Sénégal est monté pour trois ans. Audrey n’hésite pas.

A l’issue de ces trois années, Audrey pose sa candidature pour Pharmaciens sans frontières-Comité international. Partir comme expatriée et réaliser des missions plus longues devient une évidence, d’autant que son mari, logisticien en solidarité internationale, poursuit les mêmes buts. Envoyé trois mois au Burkina Faso pour une épidémie de méningite, le couple vient renforcer l’équipe de PSF déjà sur place. « C’était très dur, souligne la voix toujours fraîche et légère, car on était en pleine saison sèche. Il faisait 40 degrés le jour et 38 la nuit ! » Ils rejoignent ensuite le Congo, au climat plus tempéré. La mission se concentre sur les médicaments, le palu, l’eau potable, la reconstruction des centres de santé et du réseau de distribution des médicaments.

Mieux communiquer.

« Je me suis rendu compte que la solution n’est pas seulement dans les personnes qui partent et qui agissent sur place, mais qu’elle tient presque essentiellement dans la politique. La bonne volonté individuelle ne sert à rien quand les décideurs ne prennent pas le relais », constate Audrey Vermeersch, pas accablée pour autant. Au contraire. Retour d’Afrique, elle se présente au conseil d’administration de PSF-CI. Depuis juin, Audrey tient les rênes de l’administratif pour apporter son expérience du terrain et représenter au mieux PSF auprès des professionnels. « Souvent on voit le médecin qui fait la piqûre au petit Africain, mais on ne voit pas le produit qu’il y a dans la seringue. C’est là toute la problématique de PSF ! On est moins dans l’urgence mais plus dans le développement, c’est moins spectaculaire… »

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Contacts : Si l’humanitaire vous intéresse :

– Pharmacie humanitaire internationale (PHI) : 04 99 52 82 90 ou http://www.phi.220v.org.

– PSF-CI : DRH, 4, voie militaire des Gravanches, 63100 Clermont-Ferrand (envoyez votre candidature avec votre CV et une lettre de motivation).

http://www.psfci.org Questionnaire à remplir téléchargeable et à retourner par courrier ou par e-mail (recrut@psf-ci.org).