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© Trop de médicaments - Pixabay
Assurance maladie : des « délivrances raisonnées » de médicaments contre le gaspillage
Dans son rapport Charges et produits pour 2020, l’Assurance maladie propose de lancer une campagne d’accompagnement sur la délivrance raisonnée à destination des prescripteurs et des pharmaciens. L’objectif ? Lutter contre le gaspillage et éviter 30 millions d’euros de dépenses inutiles. Concrètement, il s’agit pour le pharmacien de ne pas délivrer toutes les boîtes de médicaments prescrites notamment lorsque le médecin a inscrit « si besoin » ou « à délivrer si douleur » sur l’ordonnance. Une mesure qu’approuve Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) : « Il faut inciter les pharmaciens à ne pas délivrer le maximum de boîtes. L’USPO a d’ailleurs fait cette proposition à l’Assurance maladie il y a un an et demi, et nous avons alors eu deux réunions de travail sur ce sujet de dispensation adaptée, qui concerne également les posologies peuvant évoluer avec le temps comme c’est le cas pour traiter la constipation, la douleur ou l’œil sec. Mais cela n’a pas abouti ». Du côté de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (F)SPF, son président Philippe Besset indique qu’il y est « tout à fait favorable » et prêt à travailler avec l’Assurance maladie et les médecins. Les médecins sont aussi partants, à condition que les pharmaciens jouent le jeu. « L’objectif concernant la " délivrance raisonnée " des ordonnances ne doit pas seulement reposer sur le médecin, mais impliquer aussi le pharmacien et surtout le patient, qu’il faut responsabiliser dans sa consommation de soins et traitements », explique la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français) dans un communiqué en date du 28 juin. « La délivrance doit être adaptée aux besoins des patients. Si le médecin marque " si nécessaire ", ce n’est pas la peine de délivrer 3 ou 4 boîtes d’antalgiques, ou bien de renouveler au bout de 15 jours alors que le médecin a indiqué un mois. L’objectif de l’observance est un défi que nous devons relever conjointement », précise Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF. Seul bémol pour les deux syndicats de pharmaciens : avoir un modèle économique pour cette délivrance raisonnée. « Il ne peut pas y avoir de l’incitation que pour les médecins. Je demande à l’Assurance maladie de relancer les négociations sur ce sujet », lance Gilles Bonnefond.
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