Arrête ton char !

Michel-Edouard Leclerc refuse de répondre à nos questions. Il préfère se répandre sans compter dans les médias grand public, certain que personne ne viendra tailler son superbe costard de Robin des Bois de la distribution. Sa dernière saillie date de lundi dernier sur RMC. Non seulement il demande de pouvoir « à court terme […] vendre le médicament OTC qui ne nécessite pas d’ordonnances ». Y compris du Doliprane, du Dafalgan ou de l’Efferalgan, pourtant remboursés ! Mais, de plus, pour cela, il promet de « se battre pour que les parlementaires suivent les recommandations de la Commission Attali » et se dit « capable, pour transformer l’essai […] de créer des pharmacies Leclerc ». Une belle déclaration de guerre contre la « vie chère » et au nom du « pouvoir d’achat ». Son arme médiatique : je casse – soit disant – les prix, en affirmant que les parapharmacies Leclerc vendent « 20 à 30 % moins cher les produits de para ».

C’est faux. Depuis longtemps déjà des pharmacies s’alignent sur ces prix. Sans parler de la casse… sociale cette fois ! Des fournisseurs étranglés par des négociations commerciales au couteau, des commerces de proximité qui disparaissent de nos villages et même de nos villes… Dis, Michel-Edouard, tu peux nous le refaire le coup du pouvoir d’achat ? C’est tellement criant de vérité…