Antivax, antipass : le mouvement canadien de protestation gagne la France

Le mouvement canadien du « Freedom Convoy 2022 » (« Le convoi de la Liberté 2022 »), qui proteste contre l’obligation faite aux routiers d’être vaccinés afin de traverser la frontière américaine et qui paralyse depuis 12 jours la ville d’Ottawa, suscite un intérêt grandissant en France. A l’instar du mouvement des Gilets jaunes en 2018, des appels à des rassemblements se multiplient sur les réseaux sociaux pour rejoindre Paris vendredi 11 février à 20 heures et Bruxelles dimanche 13 février. L’objectif de ces opposants est d’organiser des blocages sur les routes nationales et les réseaux routiers secondaires avec des véhicules de particuliers et rejoindre les deux capitales. Sur la toile, des départs de convois sont prévus dès le 9 février de Nice, Perpignan et Bayonne, le 10 de Brest et Quimper et enfin le 11 de Strasbourg, Lille, Cherbourg et Charleville-Mézières.

Si les menaces sont prises au sérieux par le ministère de l’Intérieur, nul ne peut pour l’heure quantifier le nombre de participants au mouvement. Dans le doute, les titulaires parisiens et de l’Ile de France pourraient se retrouver à devoir baisser leur rideau de fer avant 20 heures. On se souvient que, fin mai 2019, un rapport du Sénat avait estimé à 217 millions d’euros les indemnisations des assurances après les dégâts matériels consécutifs aux manifestations des Gilets jaunes.