ALLEMAGNE : Une nouvelle réforme de l’assurance maladie va voir le jour

La santé est la grande absente du plan pluriannuel de 25 milliards d’euros annoncé le 10 janvier dernier par le nouveau gouvernement et destiné à relancer la croissance et l’emploi. Pourtant, au vu des dépenses galopantes et des nouvelles augmentations de cotisations (de près d’un point, pour un taux moyen de 14,1 %), la coalition au pouvoir sait qu’elle ne pourra faire l’économie d’une nouvelle réforme de l’assurance maladie. Craignant que le déficit des caisses n’atteigne 10 milliards d’euros en fin d’année (ce qui équivaudrait à un point supplémentaire de cotisation), Angela Merkel laisse le soin à Ulla Schmidt, auteur de la réforme précédente et toujours ministre de la Santé, d’élaborer dès le printemps prochain un projet de loi de l’assurance maladie. Il y a urgence car les dépenses de médicaments ont encore augmenté, prouvant l’inaptitude des mécanismes mis en place par la réforme en 2004.

23 milliards d’euros ont été dépensés par les caisses en 2005, soit 3 milliards de plus qu’en 2004. Au rang des mesures pressenties : une modification du ticket modérateur actuel fixé entre 5 Euro(s) minimum par médicament et 10 % du prix (plafonné à 10 Euro(s)), qui ne dissuade en rien la prescription des médicaments les plus chers. Ou encore, comme le proposent les caisses, une révision de la part fixe perçue par les pharmaciens pour la délivrance (8,10 Euro(s) par médicament) qui pourrait baisser de 0,70 centime, ce qui permettrait une économie annuelle de 400 millions d’euros.