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Alain Juppé fait son mea culpa

Publié le 12 septembre 2015
Par Serge Benadérette
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Candidat à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017, Alain Juppé s’est rendu à La Baule, le 5 septembre, aux rencontres des URPS de médecins libéraux. Outre un mea culpa et des regrets pour les erreurs de son plan de maîtrise comptable des dépenses de santé il y a 20 ans, et qui, avec le recul, correspondent à un « malentendu qui s’était installé entre nous », l’ex-Premier ministre a présenté les orientations de son futur programme de gouvernement dans le domaine de la santé.

Promettant de ne pas reproduire les mêmes fautes, il rappelle son « attachement viscéral » à la médecine libérale, « aux valeurs qu’elle porte et au rôle social qu’elle remplit ». Son mode de prise en charge efficient représente un atout pour l’avenir de l’assurance maladie soumise aux impératifs de bonne gestion. Ce qui ne signifie pas pour autant, dit-il, que son mode d’exercice doit être immuable face aux évolutions.

« Ni étatisation, ni privatisation »

Afin de « s’adapter pour perdurer », Alain Juppé souhaite relancer des négociations conventionnelles, revaloriser l’acte médical « en tant que prestation intellectuelle », dégager de nouvelles marges de manœuvre par une meilleure coordination du parcours de soins du patient, qui peut « se révéler plus satisfaisante pour les professionnels de santé, fructueuse pour le patient et plus économe des deniers publics ». Le développement des soins à domicile ne s’improvisant pas, la prise en charge extrahospitalière doit s’effectuer en lien avec le secteur médico-social. Et reposer sur des « délégations de taches des médecins à des professionnels paramédicaux ». « Construire avec vous un nouvel équilibre qui garantisse la pérennité de notre système », tel est désormais son credo. Un chemin qui ne passe pas selon Alain Juppé par l’étatisation, ni par la privatisation (« une autre manière de tuer la médecine libérale »).

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