Affaire Lactalis : les pharmaciens épinglés s’en tirent à bon compte

© Un biberon prêt à recevoir la poudre - Pixabay

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Affaire Lactalis : les pharmaciens épinglés s’en tirent à bon compte

Publié le 28 juin 2018
Par Francois Pouzaud
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Lors des auditions menées le 15 mai dernier par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’affaire Lactalis, la présidente de l’Ordre des pharmaciens, Carine Wolf-Thal, avait réaffirmé fermement son intention de mettre en place des poursuites disciplinaires et de se porter partie civile vis-à-vis des pharmaciens ayant failli à leurs obligations de sécurité sanitaire et qui se retrouveront devant un tribunal. 

L’action punitive ordinale à l’encontre des contrevenants risque pourtant d’être limitée à la portion congrue. En effet, sur la soixantaine de pharmaciens d’officine mis en cause pour non respect des règles de retrait de lots de laits infantiles Lactalis en décembre 2017, seuls quelques-uns pourraient être jugés, d’après le conseil national de l’ordre des pharmaciens, suite à une rencontre avec la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Au cours des deux vagues de contrôles qu’elle avait menées entre le 26 décembre 2017 et le 12 janvier 2018 dans les pharmacies, sur les 57 officines épinglées (dont une proportion importante en Outre-mer), la DGCCRF avait établi 25 procès-verbaux correspondant aux cas les plus graves, à savoir les pharmacies qui disposaient encore dans leur espace de vente d’un nombre significatif de produits censés être retirés au moment des contrôles.
Les titulaires de ces pharmacies s’en sortent à bon compte. Une quarantaine d’entre eux ont seulement fait l’objet d’un avertissement, notamment pour manquement à leurs devoirs d’affichage relatifs au retrait. Les 20 officinaux restants pourraient en revanche voir leur sort scellé par la justice et une négociation transactionnelle.

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