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Adapter l’organisation actuelle de la distribution
L’appel d’offres de Roche fait toujours débat. Ce sujet a été de nouveau sur la sellette lors d’une table ronde organisée par Les Echos, conférence réunissant mardi 18 mai Ordre, syndicats et groupements. La crainte des contrats de distribution sélective est unanimement partagée. « L’équilibre de notre système de distribution pharmaceutique est fondé sur des obligations de service public afin d’assurer une équité de traitement pour les officines et les patients », a rappelé Claude Castells, nouvellement élu président de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique. Il demande à la tutelle d’user de son pouvoir de régulation pour garantir à tous les patients un accès égal aux médicaments. Sur ce thème, il n’est pas contredit par Isabelle Adenot, présidente du CNOP, qui n’accepte pas de remettre en question une organisation qui fonctionne : « C’est un acquis, et les Français ne comprendraient pas qu’ils ne l’aient plus demain. »
Evoluer en respectant l’intérêt général
Face à la mondialisation des flux, à l’ampleur prise par les technologies de communication, à la flambée des contrefaçons, aux multiples actions en justice contre l’exercice illégal de la pharmacie (une centaine d’affaires en cours à l’Ordre). Isabelle Adenot souhaite « renforcer l’étanchéité de la chaîne pharmaceutique dans son ensemble », mais s’interdit tout immobilisme. « La distribution doit s’adapter aux modalités contemporaines et assurer la pérennité des objectifs d’intérêt général », a-t-elle conclu.
Quant à Internet, Philippe Gaertner, président de la FSPF, estime que cet outil peut être utilisé pour autre chose que la vente de médicaments, par exemple pour le transfert électronique des ordonnances, moyennant une réglementation précise : « La loi HPST signe aussi la fin de la juxtaposition de nos métiers. L’accompagnement du patient dans la prise de ses médicaments est un objectif à partager avec l’ensemble des acteurs de la chaîne du médicament. »
Enfin, Lucien Bennatan, président du groupe PHR, a expliqué qu’il n’y a plus rien à attendre d’une logique de produits et tout à espérer d’une logique de services.
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