Activité pendant l’été : les officines remontent péniblement la pente

© activité, économie, GERS, CA - Pixabay

Socioprofessionnel Réservé aux abonnés

Activité pendant l’été : les officines remontent péniblement la pente

Publié le 9 septembre 2020
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

La reprise se fait toujours attendre. Selon des données du GERS rapportées ce 9 septembre, le trafic n’a pas repris en officine qui, sur les mois d’été (juin, juillet et août), est en recul de 3 % sur le plan national, avec des disparités importantes selon les régions (entre -14 et -5 % en Ile de-de-France, Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes, -20 % dans la capitale, entre +1 % à + 2 % en Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté). Selon la classification du Gers, les pharmacies dites « éthiques » (avec un CA important lié aux ordonnances) tirent le mieux leur épingle du jeu avec une baisse de fréquentation de -1 % sur les trois derniers mois. Les pharmacies de centre commercial continuent à être boudées plus que les autres (-5 % contre -4 % pour les officines de centre-ville et -3 % pour celles situées en périphérie). Selon la typologie, seules les pharmacies rurales sont à l’équilibre (0 %). Les écarts sont moins flagrants selon la taille des officines (entre -2 % et -3 %), exception faite pour les pharmacies de plus de 7 M€ de CA (-14 %), bien souvent des pharmacies implantées en centre commercial.

Sur juillet et août, la reprise reste laborieuse, le CA total des officines ne progressant que de 2 %, après avoir connu une baisse de -7 % de la semaine 12 (16 mars) à la semaine 19 (4 mai) et de -4 % de la semaine 20 (11 mai) à la semaine 26 (22 mai). Une reprise tirée par les ventes de médicaments issus de la prescription hospitalière (+6 %) et le conseil (+4 %), alors les ventes de médicaments remboursables prescrits en ville sont flats (0 %).

« Le retour à la normale est très lent, les effets du confinement se compensent petit à petit », observe David Syr, directeur général adjoint de GERS DATA. Il ne faudrait donc pas revivre un deuxième confinement sur le dernier trimestre, alors que les effets délétères du premier confinement ne sont pas encore complètement résorbés. Même s’il s’accorde à dire que « globalement, la pharmacie est un secteur d’activité qui résiste mieux que d’autres à la crise du Covid-19. »

Publicité