Activité en mai : les prévisions du Gers

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Activité en mai : les prévisions du Gers

Publié le 26 mai 2020
Par Francois Pouzaud
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Après un mois d’avril 2020 calamiteux (- 13,1 % en valeur et -13,8 % en unités, données Sell In en PFHT par rapport à avril 2019, source : Gers), la décroissance de l’activité officinale est moindre sur la première quinzaine de mai (versus la même période de 2019, données Sell Out), de -9 % en semaine 19 (semaine du 4 mai) et -4 % en semaine 20 (celle du déconfinement). Cette décélération ne se maintient pas en semaine 21 (semaine du 18 mai et semaine de l’Ascension) en raison du décalage du nombre de jours ouvrés sur cette semaine : la rechute du CA est d’environ -10 % par rapport à la semaine 21 de 2019 et de -6 % au regard de la semaine de l’Ascension en 2019 (semaine 22). Au total, le recul en mai serait selon le Gers compris entre -5 % et -8 %.

La chute d’activité pendant le confinement doit néanmoins être relativisée. En effet, les résultats d’activité sur les quatre premiers mois de l’année 2020 sont dans le vert : +2 % en CA et en cumul mobile sur 12 mois (données Sell In, PFHT). Le CA remboursable progresse même de 3 % sur le premier quadrimestre 2020, tandis que le générique tire son épingle du jeu grâce aux effets de l’article 66 de la LFSS pour 2019 qui accélère la chute des princeps sur avril (-36,8 % contre seulement – 8,4 % pour les génériques, taux de substitution en hausse de 3 points à 84,3 %). A l’inverse, le déconfinement nuit à l’activité conseil. Le confinement a boosté les ventes de médicaments d’automédication, mais avec la reprise des consultations médicales, ce marché a renoué avec sa tendance baissière d’avant confinement. Ainsi, sur le segment douleur et fièvre, la baisse est de – 20 % en semaine 20 contre une progression moyenne de 28 % de la semaine 12 à la semaine 18.

Reprise : pas avant juin

Le retour à la normale de l’activité officinale est attendu en juin et juillet, selon les projections du Gers. Déjà, parce que juin 2020 compte un jour ouvré de plus et parce qu’il faut s’attendre à moins de prises de congés des Français en juillet.

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