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© activité, économie, CA, Gers, confinement - Pixabay
Activité économique : baisse maîtrisée pendant le deuxième confinement
Entre la semaine 45 (semaine du 2 novembre, début du deuxième confinement) et la semaine 49 (1ère semaine de décembre), l’activité pharmaceutique s’est déprimée mais le ralentissement a été beaucoup moins violent que lors du premier confinement. Le fait d’autoriser les commerces non essentiels à rouvrir en semaine 49 a permis aussi de contenir la baisse. Ainsi, sur cette période de 5 semaines, les ventes à TVA 2,1% fléchissent seulement de 1 % en valeur par rapport à la même période de 2019, sans altérer la croissance depuis le 1er septembre qui se maintient en positif (+2 %, source : atelier numérique du Gers du 15 décembre). Les ventes à TVA 20 % sont stables, les ventes à TVA 5,5 % (sous l’impulsion des compléments alimentaires) font un bond de +6 %. En revanche, les ventes à TVA 10 % (OTC) dégringolent (-20 %).
La baisse de fréquentation des officines est également sans commune mesure avec celle du printemps dernier, mais aucune catégorie de pharmacies n’y échappe, quelle que soit leur taille (entre -7 % et -9 % pour une officine de CA inférieur à 1,49 M€ et jusqu’à 7 M€) ou leur localisation (-5 % en milieu rural, -7 % en périphérie, -10 % en centre-ville et -13 % en centre commercial). Les pharmacies les plus meurtries sont celles de plus de 7 M€ de CA (-24 % en fréquentation, -10 % en valeur), malgré une lente remontée du trafic à partir de la semaine 49. Pendant ces 5 semaines de confinement, le CA global de la pharmacie moyenne est stable, alors que les petites et grandes pharmacies enregistrent une baisse de 1 % de leur CA.
Effets négatifs de la lutte contre le Covid sur les pathologies saisonnières
Le zoom du Gers par classes thérapeutiques montre une bonne tenue des médicaments du système nerveux central (ventes stables ou en légère croissance), une poussée importante des vitamines depuis la rentrée (+26 %) et encore plus forte sur les cinq dernières semaines (+31 %). La baisse des consultations médicales pendant le confinement pénalise les ventes d’antidiabétiques (-2 %). En revanche, les dispositifs médicaux, notamment ceux utilisés pour le contrôle et l’observance du diabète, progressent en termes d’unités vendues (+3 %).
Tout ce qui est en rapport avec les pathologies saisonnières (analgésiques antipyrétiques, antibiotiques, expectorants, produits contre le rhume…) payent un lourd tribut en raison du confinement et des mesures barrières (baisses des unités vendues aux officines à deux chiffres). Sur le segment du selfcare, les produits du rhume, de l’état grippal, de la toux et de la gorge sont radiés du top 10 des classes en termes de promesses en chiffre d’affaires. Les segments qui gagnent des places sont ceux qui résistent le mieux à la crise sanitaire et au confinement : tonus, vitalité, immunité, sommeil, stress, constipation…
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