Accord-cadre interprofessionnel et plan santé : Les ambitions de l’UNPS

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Accord-cadre interprofessionnel et plan santé : Les ambitions de l’UNPS

Publié le 20 septembre 2018
Par Francois Pouzaud
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C’est entre deux séances de négociation avec l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM) que Jocelyne Wittevrongel, présidente de l’Union nationale des professions de santé (UNPS), a choisi de faire le point sur l’avancement de la rédaction du prochain accord-cadre interprofessionnel (ACIP) qui sera signé pour 5 ans. 
« La plupart de nos demandes ont été intégrées dans la dernière version du texte rédigé par l’UNCAM mais il reste encore des points à améliorer », annonce la vice-présidente de la FSPF, élue depuis le 12 juillet dernier à la tête de cette institution qui regroupe les représentants de 22 organisations syndicales de professionnels de santé libéraux. 
La prochaine séance du 26 septembre, maintenue à sa demande auprès de Nicolas Revel, directeur général de l’UNCAM permettra d’éclaircir et d’approfondir ces points. 
Dans cette perspective, elle réaffirme la volonté de l’UNPS d’avoir un exercice souple de l’organisation et de la coordination des soins entre professionnels de santé. « Il nous faut aussi des outils de communication interopérables pour avoir une coordination de proximité efficace. » Selon l’UNPS, le dossier médical partagé et une messagerie sécurisée qui est centrée sur les professionnels de santé et non sur les patients ne peuvent pas convenir. Une application mobile apparaît plus judicieuse et doit être un « outil marqué inscrit dans l’ACIP ». Sur la télémédecine, consacrée par la convention médicale et nouveau chantier de la convention pharmaceutique, « elle doit être ouverte à tous les professionnels de santé », réclame-t-elle.

Autres sujets évoqués : les formations interprofessionnelles dans le cadre du développement professionnel continu (DPC). Sous-dotées, l’UNPS demande une augmentation d’enveloppe. Sur la prescription médicale électronique, l’institution a obtenu qu’elle ne soit pas accessible à l’assurance maladie avant son exécution, afin d’éviter un « fléchage » des patients. 
Jocelyne Wittevrongel a également souhaité réagir aux annonces du président de la République relatives au plan de transformation du système de santé, notamment à la mesure n° 11 du « Plan santé 2022 » et à la création de 1 000 communautés professionnelles de territoire de santé (CPTS) et de 2 000 autres structures de coordination à cet horizon. « Il n’est pas question de pénaliser les professionnels de santé qui n’auraient pas choisi l’exercice coordonné au profit de ces structures ». Par ailleurs, l’UNPS est favorable à la création de structures de coordination plus souples que les CPTS, sans entité juridique formelle. Et à des financements de ces structures « marquées » et visibles à l’échelle des collectivités territoriales, le but étant d’accompagner les initiatives qui permettront ensuite l’émergence de CPTS.
Enfin, l’UNPS souhaite être proactive dans l’accompagnement des stratégies de transformation du système de santé : elle a déjà sollicité un rendez-vous avec Agnès Buzyn, ministre de la Santé.





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