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Publié le 14 avril 2018
Par Laurent Lefort
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Il vous aura peut-être échappé qu’un vieux dossier traîne encore dans les cartons, celui du décret « Services » sur les conseils et prestations jamais sorti dans le cadre de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) de 2009. Le conseil national de l’ordre des pharmaciens a bien fait de mettre les pieds dans le plat à l’automne 2016, en saisissant le Conseil d’Etat après le refus de la ministre de la Santé de l’époque de publier ledit décret. D’autant que le refus de Marisol Touraine a été jugé illégal le 28 décembre dernier. Le décret devra donc être pris dans un délai de 6 mois, soit d’ici à fin juin. Pourquoi est-il donc si important ? Parce qu’il détermine les conseils et prestations que les officinaux pourront proposer, en particulier ceux qui nécessitent d’être facturés, parce que ce que peut faire une profession réglementée doit être écrit pour éviter de prendre le moindre risque d’exercice illégal, parce qu’enfin cela devrait rendre la contractualisation plus aisée avec les assurances obligatoires ou complémentaires. Devrait. Avec l’incertitude que fait planer sur elles le reste à charge zéro, les complémentaires risquent de se montrer plus que réticentes à s’engager sur des initiatives avec les pharmaciens. Elles ne manquent déjà pas de rappeler qu’elles financeront 59 des 70 millions supplémentaires investis pour 2018 dans la resensibilisation de la première tranche de prix à la suite de la modification de la marge dégressive lissée. Et que, jusqu’en 2020, leur investissement sur les honoraires atteindra 120 millions sur les 215 prévus.

Il sera donc plus fructueux de mobiliser son énergie sur les missions conventionnelles. Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras.

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