A voté

Jugez-vous l’avenant économique à la convention pharmaceutique satisfaisant pour votre officine ?

NON

Claire Boulanger, titulaire en milieu semi-rural à Leers (Nord), emploie 6 salariés dont 2 adjoints et 1 apprentie. Groupement : Pharmacyal ; syndicat : aucun.

Les avancées de cet avenant sont un peu faibles par rapport à ce que la profession demandait. Nous avons fermé le 30 mai dernier et, avec mon équipe, nous sommes allés manifester à Lille pour, finalement, avoir le droit de faire des tests rapides d’orientation diagnostique pas très bien payés ! L’avenant prévoit la hausse des tarifs de garde, mais elle est faible. De même pour l’augmentation des honoraires, alors que les prix des médicaments baissent. De plus, la masse salariale augmente. Je ne suis pas sûre que cet avenant économique permettra aux petites officines de s’en sortir. Je suis donc un peu déçue alors que la grève du 30 mai a été très bien suivie.

NON

Thierry Besqueut, titulaire d’une officine de quartier à Toulon (Var), emploie 4 salariés dont 1 adjoint et 1 apprentie. Groupement : Les Officinales ; syndicat : FSPF.

Je pense qu’il aurait fallu négocier la marge dégressive lissée pour augmenter notre marge sur les médicaments chers. Je gagne 98 € pour un médicament qui vaut 12 000 € et qui mobilise de la trésorerie. C’est « limite », d’autant que je délivre beaucoup de médicaments onéreux. J’emploie une masse salariale très importante, car je ne peux pas travailler tout seul. Mon chiffre d’affaires s’élève à 1,4 million d’euros, cependant je n’arrive toujours pas à vendre mon officine, même après deux ans. J’ai fermé le 30 mai dernier et j’ai défilé à Toulon où nous étions entre 300 et 400 pharmaciens. Je regrette que la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) ait signé aussi vite. De plus, les deux syndicats représentatifs de la profession [l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et la FSPF, Ndlr] n’étaient pas d’accord. Il n’y a pas eu de consensus et d’unicité face à l’Assurance maladie qui en a profité pour imposer ses volontés.

NON

Isabelle Houis-Papin, titulaire d’une pharmacie de quartier à Orvault (Loire-Atlantique), emploie 7 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Unipharm Pays de la Loire, groupe Apsara ; syndicat : aucun.

Je n’ai pas regardé attentivement l’avenant économique à la convention pharmaceutique qui a été signé par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), mais je pense que les rémunérations associées sont globalement insuffisantes. On gagne très peu avec les tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) et en plus les demandes sont rares. Pour les infections urinaires, c’est plus pertinent, mais je ne réalise pas beaucoup de Trod. En comparaison, à Vannes (Morbihan), trois pharmacies n’en font pas du tout. Quant aux rappels de vaccination, j’effectue une injection une fois par semaine. Sauf qu’ensuite c’est terminé ! Mon renouvellement de patientèle n’implique pas de beaucoup vacciner. En fait, les nouvelles missions ne permettent pas aux officines de se relancer économiquement.

Les résultats de notre sondage

OUI 11,3 %

NON 68,5 %

NSP 20,2 %

La question de la semaine

Avez-vous des toilettes accessibles à la clientèle ?

• Sur une base de 213 réponses
• Sondage réalisé du 14 juin au 26 juin 2024