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Une campagne pour développer le « réflexe iatrogénie »
Les patients de plus de 50 ans, potentiellement à risque d’accident médicamenteux, sont l’objet d’une campagne lancée à partir de mi-mai par le Leem et présentée mardi 14 avril. A cette occasion, l’organisation a dévoilé une enquête sur les seniors et les médicaments.
C’était un engagement pris en accord avec le ministère de la Santé dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2015. Le Leem (Les Entreprises du médicament) va lancer mi-mai une campagne de lutte contre le risque médicamenteux chez la personne âgée. Le jeu en vaut la chandelle. A partir de 50 ans, les patients consomment trois à quatre médicaments par jour en moyenne, selon une étude de l’Institut français des seniors (voir quelques résultats ci-contre) présentée à l’occasion du lancement de cette campagne, mardi 14 avril. Il y fut rappelé que le médicament est à l’origine de 20 % des hospitalisations chez les plus de 80 ans.
Reconnaître les signes d’alerte
La campagne du Leem cible d’abord les patients, avec la diffusion d’une publicité et d’un guide du bon usage des médicaments (8 pages). Inséré dans les principaux titres de la presse senior, il se veut pédagogique et ludique. La campagne est relayée par affiche dans les salles d’attente des généralistes (distribution des guides par les visiteurs médicaux de quatre laboratoires) et en officine. Les patients et ceux qui les accompagnent sont sensibilisés à la reconnaissance des signes d’alerte de l’accident iatrogène, comme les vertiges ou la perte d’appétit. « Avec un peu d’observation, on détecte une partie de ces signaux », considère Patrick Errard, président du Leem. Un message qui s’adresse également aux officinaux, destinataires du mémo « Ayez le réflexe iatrogénie » où ces symptômes sont recensés.
Médecins et pharmaciens disposeront prochainement du site Internet reflexeiatrogenie.com, reprenant les outils de la campagne et délivrant des informations sur l’offre DPC en la matière et les logiciels d’aide à la prescription (LAP). La campagne orchestrée par le Leem lui coûtera 500 000 euros en 2015. « Nous ne désespérons pas d’attirer d’autres acteurs », indique Patrick Errard, qui revendique le soutien de l’Ordre des pharmaciens, des syndicats professionnels, de l’Assurance maladie et des complémentaires sur le fond de sa démarche. Les industriels promettent un premier bilan à un an sur la base de critères de performance, notamment épidémiologiques.
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