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Transfe r t en cours

Publié le 1 décembre 2017 | modifié le 1 janvier 2025
Par Matthieu Vandendriessche
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C’était à l’automne 2016, à la suite d’une crise avec les pouvoirs publics qui prévoyaient des baisses de tarif drastiques sur les produits et soins au domicile. Pour en sortir, les prestataires avaient notamment concédé d’être rémunérés en fonction de l’utilisation par les patients de leur appareil à pression positive continue pour l’apnée du sommeil.

Au départ, c’étaient les patients eux-mêmes qui étaient pénalisés en cas de non observance. Logique, me direz-vous. Cette règle prévalait depuis 1998 et les résultats étaient bons. Dans ce domaine au moins, la France était plus performante que l’Allemagne et le Royaume-Uni ! Puis en 2013, le relevé d’utilisation devait être télétransmis aux prestataires. Mais patatras, le Conseil d’Etat retoque la « téléobservance » l’année suivante. Rapidement, les patients se sont relâchés et les pouvoirs publics ont remis le sujet sur le tapis. A partir de janvier prochain, ce sont donc les prestataires qui trinqueront. Ou, si on le voit ainsi, joueront pleinement leur rôle d’accompagnement en s’assurant que le masque est adapté, qu’il ne fuit pas, que le médecin est bien informé…

Et en allant plus loin, par simple transposition, vous pourriez détecter les interruptions dans la prise d’un traitement via un pilulier connecté. Plus facile encore, au comptoir, vous avez ce qu’il faut pour évaluer l’observance : les « aveux » du patient, ses réticences ou un « trou » dans les renouvellements… Aux honoraires, les pharmaciens reconnaissants !

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