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Table ronde Appamed : Divergences multiples sur la gestion du dossier des ALD

Publié le 30 septembre 2006
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Politiques et institutionnels sont en désaccord sur les solutions de prise en charge des chroniques. C’est ce qui ressort d’une table ronde organisée par l’Appamed (syndicat de l’industrie des dispositifs médicaux) à l’issue de son assemblée générale, la semaine dernière.

Noël Renaudin, président du CEPS, estime que « leur prise en charge est plus un problème de savoir-faire et d’organisation que d’argent ». L’accent pourrait être mis sur la prévention et des économies pourraient résulter des progrès sur l’évaluation des DM remboursés. Au contraire, pour Jean-Marie Le Guen, député PS, il faut revoir le financement en profondeur (tarifications à la pathologie), avoir des parcours de soins encore plus structurés, régionaliser les enveloppes…

« Les ALD constituent un enjeu croissant, rappelle Jean-Jacques Zambrowski, économiste. Elles ont crû de 74 % en dix ans, leurs dépenses s’élèvent à 50 MdEuro(s).» Pourtant, ALD ne rime pas avec prise en charge à 100 %. « Le reste à charge d’un patient en ALD est de 400 Euro(s) du fait de sa forte consommation de soins (7 à 8 000 Euro(s) par an), contre 200 Euro(s) hors ALD (consommation de 1 000 Euro(s) par an) », souligne Pierre-Jean Lancry, secrétaire général du Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie. Selon lui, il y a lieu de baser la logique de prise en charge sur le reste à charge. « Il faut avoir une approche plus fine de l’exonération (franchise ?) et rechercher les chroniques qui supportent un très fort ticket modérateur. » Quant à transférer la part du ticket modérateur des soins en ALD sur les complémentaires, « cela entraînerait des augmentations faramineuses des cotisations et des phénomènes de sélection des risques ».

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