Sur le segment des CNO, le pharmacien, en première ligne

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Sur le segment des CNO, le pharmacien, en première ligne

Publié le 11 juin 2024
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Le pharmacien, en première ligne, dépiste la dénutrition et conseille sur les CNO. Grâce à de nouveaux outils, il personnalise le traitement, améliorant l’observance et la satisfaction des patients.

C’est au pharmacien que revient de délivrer les CNO, et son rôle est jugé central. Non seulement il est à même de dépister, au sein de sa patientèle âgée, les personnes à risque de dénutrition, mais, de plus, « 40 % des ordonnances médicales n’indiquent pas de nom de marque », souligne Élodie Jeffredo. Résultat : « le pharmacien a tout le loisir de conseiller, d’apporter sa valeur ajoutée », ajoute-t-elle. A fortiori depuis que les CNO sont désormais prescrits, en début de traitement, pour une durée de 10 jours, puis réévalués si besoin, le pharmacien s’assurant que les produits conviennent et sont pris. Délivrer des produits qui seront réellement appréciés par les patients, en prenant le temps d’échanger avec eux sur leurs préférences, pour mieux les associer à leur traitement, est la clé d’une bonne observance. « La satisfaction organoleptique est capitale », rappelle la directrice marketing.

Des outils d’aide à la délivrance

L’heure est à la simplification de l’acte de dispensation via le lancement d’outils qui permettent au pharmacien de délivrer facilement et rapidement les produits. Ainsi, le Protiscore qui figure sur les packs des produits Clinutren est un indicateur visuel, sous forme de barres, de la quantité de protéines contenues dans chaque produit (de 1 à 4 barres). Étant établi que l’apport protéique recommandé de 30 g par jour correspond à 4 barres, « le pharmacien a juste à remettre au patient, pour la durée du traitement, la combinaison de produits qui permettent d’atteindre un Protiscore plein », résume Violaine Meyer. La force de cet affichage ultrapédagogique, c’est qu’il est également compréhensible des patients. Pendant du Protiscore, le site ma-renutrition-active.fr, qui vise à rendre le patient acteur de son traitement, permet à ce dernier de calculer son besoin en protéines et d’atteindre son objectif journalier en protéines grâce à un calculateur protéique (qui additionne les protéines venant des aliments et celles provenant des CNO Clinutren). De son côté, le groupe Nutrisens a lancé, début 2024, sur la plateforme madelivrancenutrisens.fr, un outil de calcul digital. « Le pharmacien sélectionne les produits et le panier se remplit jusqu’à atteindre le grammage de protéines et de calories spécifié sur l’ordonnance, pour une durée d’un mois », détaille Céline Bugnot.

Sites améliorés

D’autre part, les sites font peau neuve pour mieux couvrir la nutrition orale. En mars 2024, la société Fresenius Kabi a lancé son nouveau site (fresubin.com/fr) pour les patients et les professionnels de santé. L’objectif : délivrer une information plus poussée sur la dénutrition et sa prise en charge. La formation du pharmacien est également jugée centrale. Le nouveau site de Lactalis Nutrition Santé, delical.fr, destiné aux patients, aidants et professionnels de santé, met en ligne des webinaires exclusifs qui intéresseront les pharmaciens, ainsi que des synthèses de publications scientifiques. Le marché des CNO rentre dans une ère nouvelle, qui embrasse mieux toutes ses cibles.

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