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Ségur de la santé : la FSPF veut simplifier l’exercice coordonné et réformer les gardes

© La FSPF précise ses propositions pour le Ségur de la santé - DR

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Ségur de la santé : la FSPF veut simplifier l’exercice coordonné et réformer les gardes

Publié le 18 juin 2020
Par Francois Pouzaud
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La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a apporté sa contribution au Ségur de la santé au travers de 26 propositions. Lors d’une conférence de presse ce jeudi 18 juin, Philippe Besset, président du syndicat, a indiqué avoir été auditionné par Jocelyne Wittevrongel, présidente de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) et nommée par le ministre de la Santé Olivier Véran pour piloter le groupe de travail correspondant au pilier n°4 du Ségur de la santé : « Fédérer les acteurs de la santé dans les territoires au service des usagers ». Membre du bureau national de la FSPF, Jocelyne Wittevrongel a mis entre parenthèses ses fonctions pendant l'exercice de cette mission.

Concernant la mission du pharmacien comme acteur essentiel de la coordination des soins, Philippe Besset estime que la condition d’exercice au sein d’une structure, imposée par la loi relative à l’organisation et à la transformation du système de santé, ne permettra pas une coordination optimale et que l’exercice coordonné doit être pensé autour du patient. « Il faut le permettre au sein d’équipes ouvertes de professionnels de santé, constituées autour du patient sur la base de protocoles nationaux, sans nécessité d’adhésion à des structures définies : équipes de soins primaires, maisons de santé pluridisciplinaires, communautés professionnelles territoriales de santé… » Au sein de ces équipes « à géométrie variable », les fonctions du pharmacien correspondant pourraient être déclinées (renouvellement des traitements, suivi de l’observance…) et la coordination prise en compte de manière conventionnelle.

L’autre proposition, présentée comme innovante par Philippe Besset, vise à réformer la législation sur la permanence des soins pharmaceutiques et réguler autrement les appels concernant les astreintes. « Les pharmaciens sont confrontés à de plus en plus de difficultés au vu de la réalité de certaines demandes des patients qui s’adressent à la pharmacie de garde », explique-t-il. Pour éviter des situations parfois délicates, la FSPF propose de créer un numéro unique d’appel pour le Service d’accès aux soins (SAS) permettant la régulation de l’ensemble des soins d’urgence dans les départements, et en confier le pilotage aux comités départementaux de l’aide médicale urgente, de la permanence des soins et des transports sanitaires (CODAMUPS). « Un pharmacien régulateur serait intégré au SAS, au côté des autres soignants de cette plateforme de régulation. Il aura en charge d’enregistrer toutes les demandes d’urgence des patients, d’évaluer le degré d’urgence de ces demandes et la façon d’y répondre », détaille-t-il. Le pharmacien de garde ne sera donc plus joignable directement par la population.

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