Quand les dermatologues répondent aux accusations de Capital

Avec seulement 2 928 dermatologues en activité et des délais d’attente dépassant un an dans certaines régions, la situation est critique. Dans plusieurs départements, plus aucun dermatologue n’est disponible, compromettant la prise en charge des pathologies graves comme les cancers cutanés.

« Nous sommes à un tournant. Il est inacceptable que certaines maladies évoluent sans diagnostic par manque de spécialistes. » alerte la SFD.

Malgré les alertes répétées, seules 10 places supplémentaires d’internes ont été ouvertes en 2024, alors qu’il en faudrait au moins 125 par an pour éviter l’effondrement de la profession.

Non, les dermatologues ne font pas que de l’esthétique

L’émission de M6 laisse entendre que la profession privilégie les soins esthétiques, au détriment des patients en attente de consultation. Une accusation fausse et trompeuse, selon la SFD. « Les actes esthétiques ne représentent que 10 % de notre activité, et encore, pour seulement 64 % des dermatologues. » précise la société savante. La majorité du temps des spécialistes est dédiée à la prise en charge des pathologies dermatologiques, souvent complexes et invalidantes.

Des mesures urgentes pour éviter la catastrophe

Face à cette crise, la SFD réclame des actions immédiates :

– former plus d’internes pour stopper l’effondrement de la profession.

– mieux former les généralistes pour améliorer l’orientation des patients.

– développer la télé-expertise pour accélérer les diagnostics.

– assurer une répartition équitable des dermatologues sur le territoire.

« Il est temps que les autorités prennent la mesure de l’urgence. Laisser perdurer cette situation, c’est mettre en danger la santé des patients. » conclut la SFD.