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© Une profession libérale - Pixabay
Professionnels de santé libéraux : le CNPS fête ses 50 ans
Le 14 novembre 2019, le CNPS (Centre national des professions de santé) a célébré ses cinquante ans d’existence avec l’organisation de plusieurs tables-rondes. L’occasion aussi de faire le point sur l’évolution et l’avenir des professions de santé. Thierry Péan, chef du bureau des professions libérales à la Direction générale des entreprises, a rappelé que les professionnels de santé sont les plus nombreux dans le champ libéral avec 487 500 professionnels et que « leur poids est extrêmement important et a connu une croissance remarquable depuis dix ans, puisqu’ils étaient 290 000 en 2002 ». Autre spécificité notable : le nombre de SEL (sociétés d’exercice libéral) qui a aussi largement augmenté notamment pour les pharmacies d’officine. Pour autant, le secteur de santé libéral compte « une énorme majorité d’entreprises individuelles », a souligné Thierry Péan. La part des entreprises individuelles a en effet peu varié entre 2002 et 2018 : elle est passé de 91,6 % à 90,4 %. Si les professionnels de santé emploient au total 322 500 salariés, la moyenne par entreprise est de 0,6 salarié contre 1,6 dans le secteur juridique.
Côté métiers, l’interprofessionalité représente l’évolution majeure. Michel Chassang, médecin et ancien président du CNPS, a cependant nuancé : « L’interprofessionnalité plus subie que voulue crée des tensions entre les professionnels de santé », a-t-il déclaré en citant comme sources de tensions la vaccination antigrippale et la réalisation des TROD angine par les pharmaciens. « Il faut amener les gens à travailler sur des sujets transversaux. Il faut trouver un juste équilibre qui permettra à tous d’être plus forts », a répondu Philippe Gaertner, ancien président de la FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France) et vice-président de l’UNAPL (Union nationale des professions libérales). Dans ce contexte, le sujet des CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé) a évidemment été abordé. Face aux craintes émises par Philippe Vermesch, président du SML (Syndicat des médecins libéraux), notamment sur l’aspect compliqué de leur création et de leur fonctionnement, Nicolas Revel, directeur général de la CNAM (Caisse nationale de l’assurance maladie) a tenu à rassurer : « On doit éviter que les choses soient imposées d’en haut, il faut permettre aux acteurs de s’organiser sur chaque territoire. Les CPTS ont des missions. Comment vous répondez à ces missions ? On ne vous le dit pas, car chaque territoire doit avoir sa solution ». Jean-Carles Grelier, député apparenté Les Républicains de la Sarthe, a quant à lui regretté que la place des élus et des patients dans les CPTS n’ait pas été institutionnalisée. « Les CPTS sont d’abord faites pour les patients et pas pour les professionnels de santé », a-t-il affirmé.
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