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PMP

Publié le 10 septembre 2022
Par Laurent Lefort
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En confiant au pharmacien le dépistage par bandelette urinaire des infections urinaires simples, l’un des objectifs poursuivis est de faciliter le parcours de soins de la patiente. Sur ce plan, il est à moitié rempli. Car il est indispensable que les pharmaciens puissent aller jusqu’au bout de l’accompagnement des patientes atteintes de cystite aiguë simple. Et pour cela, il n’y a qu’une solution : être habilités à prescrire de la fosfomycine. Il ne s’agit pas là d’annexer un territoire, mais d’apporter une réponse simple et pragmatique pour éviter d’aboutir à l’impasse embarrassante qu’est le refus de délivrance d’antibiotique, faute de médecin disponible. Dans la nouvelle convention nationale pharmaceutique, il est bien question de dispensation protocolisée de la fosfomycine. Mais parlons du protocole justement. Il est si contraignant, si restrictif (participation du pharmacien à un exercice coordonné dans le cadre d’une communauté professionnelle territoriale de santé, travail avec un médecin prêt à cette délégation de prescription…) qu’il écarte quasiment tout le monde du dispositif. D’où l’idée d’une classe intermédiaire, entre les médicaments à prescription médicale facultative (PMF) et les médicaments à prescription médicale obligatoire (PMO), que l’on pourrait nommer prescription médicale pharmaceutique (PMP). D’après les propos rapportés par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, n’y serait pas opposée. Cette classe pourrait regrouper tant des médicaments de PMF de type pseudoéphédrine que des médicaments de PMO comme l’amoxicilline délivrée pour des soins dentaires en urgence ou les triptans dans le traitement aigu des crises de migraine. Sans cérémonie.

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