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Personnes âgées : les expérimentations Paerpa en phase d’évaluation
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Où en est la mise en place du parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d’autonomie, autrement nommé Paerpa ?
Des projets pilotes ont été lancés dans neuf régions entre l’automne 2013 et début 2014. C’est à présent le moment d’évaluer ce déploiement des projets au moyen d’indicateurs spécifiques, a indiqué Dominique Libault, président du comité national Paerpa, lors d’un point presse organisé ce jeudi 11 décembre au ministère de la Santé. Des premiers résultats quantitatifs seront disponibles au premier trimestre 2015.
L’année 2015 sera consacrée à l’analyse des facteurs de succès ou d’échec au moyen de méthodes qualitatives. Une analyse médico-économique suivra, dont les premiers résultats devraient être disponibles fin 2016.
Le dispositif Paerpa, qui s’adresse aux personnes de 75 ans et plus, vise à favoriser la prise en charge au domicile en agissant notamment sur quatre facteurs d’hospitalisation évitable chez le sujet âgé : dépression, iatrogénie médicamenteuse, dénutrition et chutes.
Cette prise en charge des acteurs professionnels sanitaires, médico-sociaux ou sociaux s’effectue de manière coordonnée autour de la personne âgée. Le montant annuel moyen des plans d’action est de 1,87 million d’euros par territoire, dont 53 % de la somme est destinée à la rémunération des professionnels de santé libéraux.
Concrètement, le médecin traitant déclenche un plan personnalisé de santé (PPS) dès le repérage d’une situation à risque. En réponse, une plateforme d’appui aux professionnels, patients et aidants est mise en place, appelée coordination territoriale d’appui (CTA). Elle propose par exemple une offre téléphonique de réponse gériatrique aux professionnels ou l’aiguillage vers une offre d’éducation thérapeutique du patient.
Dans ce cadre sont notamment rédigés un document de sortie d’hôpital à l’attention du médecin traitant ou un dossier de liaison d’urgence, reliant le médecin coordonnateur d’EHPAD à l’hôpital.
Sur le plan du médicament, des actions de révision d’ordonnance sont testées, notamment en sortie d’hôpital et en lien avec les professionnels de ville.
Les pharmaciens ne figurent pas au premier plan des intervenants, occupé par le binôme médecin-infirmier. Ils sont amenés à intervenir ponctuellement. C’est par exemple le cas en Lorraine, où 7 personnes âgées bénéficient du pilulier intelligent Do Pill (Pharmagest).
« Le pharmacien remplit les casiers du pilulier, les scelle. Un système de GPS propose un réglage avec le jour et l’heure des prises. Le moment venu, le pilulier clignote pour rappeler la prise. En cas de non prise, une alerte est délivrée via un numéro de référence, par exemple sa famille », explique Claude d’Harcourt, directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) de Lorraine, qui mise beaucoup sur ce dispositif.
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