- Accueil ›
- Profession ›
- Interpro ›
- Patients âgés : les carences d’une prise en charge

© Une enquête sur le risque iatrogène des personnes âgées autonomes au domicile - © D. R.
Patients âgés : les carences d’une prise en charge
Votre chapô ici
Ce constat est l’un des enseignements de l’étude IPOP, menée par Teva Laboratoires avec le partenariat scientifique du service ICAR* du groupe hospitalo-universitaire de la Pitié-Salpêtrière.
L’objectif de cette étude est d’évaluer les risques iatrogéniques potentiels chez les patients âgés polymédiqués de plus de 65 ans autonomes et vivant à domicile. Les résultats intermédiaires de cette étude, présentés ce mardi 23 juin, portent sur 493 dossiers de patients émanant de 50 officines adhérentes aux groupements de pharmaciens PHR ou Rhône Vallée Pharmacie. L’enquête portera à terme sur l’analyse d’un millier d’ordonnances de patients de plus de 65 ans.
Une méconnaissance du traitement
Les patients inclus ont 77 ans en moyenne et sont également répartis entre hommes et femmes. Ils reçoivent en moyenne 7 médicaments par ordonnance. Ainsi, 30 % des patients indiquent qu’ils ne savent pas pourquoi sont prescrits leurs médicaments et 59 % sont en quête d’informations sur leurs prescriptions.
La moitié des patients recherchent des informations sur la notice des médicaments. 88 % des patients prennent et préparent seuls leurs médicaments. Par ailleurs, 4 patients sur 10 reconnaissent avoir déjà oublié de prendre leurs médicaments au bon moment. Et même 12 % disent n’avoir pas pris leur traitement car ils avaient l’impression que celui-ci leur faisait plus de mal que de bien.
De leur côté, les pharmaciens sont une majorité à indiquer qu’ils signalent verbalement les interactions possibles entre médicaments aux patients. Mais une minorité de pharmaciens indiquent qu’ils donnent des conseils aux patients sur les horaires de prise.
Faire de l’ordonnance un vecteur d’informations
Mais selon les officinaux, dans 60 % des cas le type de pathologies ne leur est pas connu de manière précise.
« Cela fait 2 siècles que le modèle de l’ordonnance n’a pas changé. Il faut aujourd’hui qu’elle ait un rôle de liaison entre professionnels de santé. Il doit y être indiqué l’âge du patient et le type de pathologie dont il est atteint, par exemple cardiaque, rénale ou hépatique. Ceci notamment afin de pouvoir vérifier à l’officine les adaptations de posologie », estime le Pr Gilbert Deray, chef du service de néphrologie au CHU de la Pitié-Salpêtrière et fondateur du service ICAR.
Selon l’étude en cours, 96 % des patients ont sur leur ordonnance au moins un médicament nécessitant une adaptation de dose.
*ICAR est un service de conseil et d’aide à la prescription des médicaments chez le patient insuffisant rénal.
- Accès aux études de pharmacie : une nouvelle passerelle possible dès le bac +3
- Infirmier, pharmacien, médecin : la grande redistribution des rôles
- Difficultés économiques : de quoi se plaignent les pharmaciens d’officine ?
- Agressions de soignants : les pharmaciens ne fermeront pas leurs officines mais exigent des sanctions exemplaires
- Économie officinale : les pharmaciens obligés de rogner sur leur rémunération
- « Pharmacien à la campagne, ça me va très bien »
- Biomedinfo, le site de référence pour les biosimilaires
- Nouvelles missions : la vision de Valérie Kieffer (Giphar) sur l’apport des coopératives
- Nimenrix et MenQuadfi : 2 aiguilles, pour quoi faire ?
- Vendre son officine : une transition à ne pas improviser
