Optipharm : Conserver son indépendance

I l y a deux ans, 70 % des 2 000 adhérents d’Optipharm avaient, lors d’un sondage, déclaré ne pas souhaiter s’orienter vers une politique de développement d’enseigne. Aujourd’hui, le groupement reste plus que jamais sur cette ligne : « Nous sommes un groupement de pharmaciens indépendants, en opposition aux franchises ou aux chaînes », a rappelé Alain Grollaud, directeur d’Optipharm, lors des 6es Rencontres nationales qui se sont tenues les 9 et 10 octobre.

Engagé au sein du Collectif des groupements, Optipharm milite également pour que soit créé un statut de pharmacien prescripteur mais aussi pour qu’il obtienne un droit d’accès au dossier médical personnel. « L’intérêt est de pouvoir établir des synergies entre tous les besoins du malade. Si les professionnels de santé, dont les pharmaciens, ne sont pas partie prenante dans le dossier médical personnel, les réseaux risquent de se multiplier sans que cela aboutisse à des actions très concrètes. »

Une demande de dérogation a également été faite auprès de l’ordre des pharmaciens pour modifier le Code de santé publique et faciliter, pour la profession, le développement du maintien à domicile. « Nous souhaitons que les pharmaciens puissent communiquer auprès du grand public et des services hospitaliers comme le font d’autres prestataires de services. Notre but est de montrer que le pharmacien est incontournable dans le maintien à domicile. »

Optipharm compte développer son service Optimad, composé aujourd’hui de quatre points de vente (Corrèze, Essonne, Indre et Haute-Vienne) proposant vente et location de matériel aux particuliers et aux professionnels, soins à domicile (soins infirmiers, linge, ménage…). « Nous souhaitons l’étendre à l’ensemble de nos adhérents et le labéliser, c’est-à-dire établir une charte dans laquelle nous nous engagerons sur les services que nous apportons auprès de nos clients. »