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Médicaments : « l’accès des patients au traitement est en danger », selon le LEEM

© Le LEEM estime que l’accès des patients aux médicaments doit être facilité - Pexels/pixabay

Médicaments : « l’accès des patients au traitement est en danger », selon le LEEM

Publié le 18 janvier 2018
Par Matthieu Vandendriessche
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« L’accumulation des mécanismes de régulation ne pénalise plus uniquement notre industrie, elle met désormais en danger l’accès des patients aux traitements », estime Patrick Errard, président de l’organisme représentatif de l’industrie pharmaceutique en France, le LEEM, lors d’une conférence de presse ce mercredi 17 janvier.

Le président du LEEM, qui doit passer la main en septembre, évoque notamment « des délais d’accès au marché qui s’allongent, l’affaiblissement de la recherche clinique qui prive les patients de l’accès le plus précoce qui soit à l’innovation, la multiplication de mécanismes d’entente préalable qui freine l’accès aux traitements ».

Ainsi, la durée médiane d’accès aux patients des médicaments hors ATU (autorisation temporaire d’utilisation) est de 530 jours en France, soit un an de plus qu’en Allemagne ou au Royaume Uni. Le dispositif d’ATU est aussi critiqué par Patrick Errard : s’il facilite l’accès précoce aux traitements innovants (210 jours avant l’AMM), le dispositif a bénéficié à seulement 10 % de la population cible, indique-t-il, évoquant une complexification du statut d’ATU.

Le représentant de l’industrie dénonce également le « zéro pointé » accordé par la Haute Autorité de santé aux médicaments, n’ayant délivré aucune amélioration du service médical rendu (ASMR) majeure en 2016 et 2017, en dépit des innovations du secteur. Patrick Errard appelle de ses vœux la refonte de cette échelle d’évaluation médico-économique des médicaments, avec le chantier à venir de la valeur thérapeutique relative (VTR), se substituant aux ASMR.

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Le président du LEEM demande par ailleurs la fin du projet de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) tel qu’il existe aujourd’hui, pour ne pas « résumer la politique de santé une politique tarifaire ». Cette évolution sera abordée dans le cadre de la relance du Conseil stratégique des industries de santé (CSIS), sur décision du gouvernement. « Ce travail, qui donnera lieu à une réunion avec le Premier ministre et certainement le président de la République le 9 juillet, porte sur la performance administrative, la simplification des procédures, l’accès des patients à l’innovation, la recherche clinique et doit être l’occasion de réviser en profondeur les modalités de régulation du secteur. »